Pour appuyer sa politique migratoire Trump critique Paris, Hollande réplique

Le président américain a irrité les responsables politiques français et notamment son homologue, François Hollande, après ses critiques visant Paris.

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« Paris n’est plus Paris », déclarait vendredi, Donald Trump lors de la CPAC, une conférence annuelle organisée par les conservateurs américains. Pour appuyer sa politique migratoire controversée, il a cité le ressenti négatif de « Jim », un de ses amis qui a décidé de ne plus remettre les pieds dans la capitale française.

« Regardez ce qu’il s’est passé en France. J’ai un ami, qui est quelqu’un de très très important. Il aime la ville des lumières. Il adore Paris. Je ne l’avais pas vu depuis longtemps et j’ai dit (…) ‘Jim, comment va Paris ?’ ; ‘Je n’y vais plus depuis longtemps. Paris n’est plus Paris’ », a relaté Donald Trump. Ce dernier entend justifier sa volonté d’imposer un strict contrôle aux frontières américaines en prenant en contre-exemple la Suède, la France et plusieurs pays européens qu’il juge trop laxiste en matière de sécurité.

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Ses propos ont fait réagir plusieurs responsables français, à commencer par la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui indique que les derniers chiffres montrent une hausse des réservations de touristes américains dans la capitale française.

Au 1er semestre 2017, les réservations de touristes américains à #Paris sont en hausse de 30% par rapport à 2016. #Donald&Jim❤️

— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) February 24, 2017

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean Marc Ayrault, cite aussi les chiffres de la fréquentation américaine pour 2016, une année pourtant marquée par l’attentat de Nice.

3,5 millions de touristes américains ont visité la France en 2016, ils seront toujours les bienvenus #Trump #Paris #Nice #SurvivorTree

— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) February 24, 2017

Ce samedi, c’est le président français qui a répondu à son tour en déclarant qu’il « n’est jamais bon de marquer la moindre défiance à l’égard d’un pays ami ». Cité par Le Figaro, il a ajouté que « depuis plusieurs mois, les touristes américains sont revenus en nombre parce qu’ils voient » qu’il y a « un effort considérable pour assurer la sécurité ». Il a par ailleurs lancé une pique à son homologue américain en indiquant qu’en France « il n’y a pas de circulation d’armes, il n’y a pas de personnes qui prennent des armes pour tirer dans la foule ».

Les premières semaines de Donald Trump à la Maison Blanche ne sont pas des plus paisibles. Hormis les attaques visant différents pays amis, l’administration du nouveau président est aussi largement critiquée pour sa gestion de la communication. Plusieurs médias, jugés défavorables à Trump, ont notamment été interdits d’accès à la conférence de presse quotidienne tenue par le porte-parole du président. Lors de la CPAC, Donald Trump se plaignait encore des « gens qui inventent des histoires et inventent des sources ». Selon lui, les journalistes « ne devraient pas avoir le droit d’utiliser des sources à moins de citer le nom d’une personne ».

Au sein même de la Maison Blanche, plusieurs employés parlent de chaos. Dernièrement, les médias américains rapportaient la démission de la seule femme voilée travaillant au sein de l’administration Trump. Entrée à la Maison Blanche en 2011, lors de la présidence d’Obama, la jeune femme a justifié sa décision par le malaise ressenti à l’arrivée du nouveau président. « J’ai pensé que je devais essayer de rester au sein de l’équipe du Conseil national de sécurité sous l’administration Trump, afin de donner au nouveau président et à ses assistants une vision plus nuancée de l’islam. J’ai tenu huit jours », raconte l’ex-employée, qui parle d’une ambiance « étrange ». Celle-ci a quitté son poste après la signature du décret anti-immigration le 27 janvier.

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