Malgré un regain des prix du pétrole, l’organisation des pays exportateurs du pétrole reste pessimiste quant à l’évolution du marché pétrolier. Cela est dû à une offre abondante des Américains.
Dans son rapport, l’organisation a revu à la hausse la croissance de l’offre non-Opep pour 2018, croissance qui devrait atteindre 1,4 million de barils par jour (mbj) (contre une croissance de 1,15 mbj attendue le mois dernier) pour atteindre une offre totale moyenne de 59,26 mbj. Les Etats-Unis ont majoritairement contribué à cette révision avec +0,16 mbj. L’Opep a ainsi souligné que « la hausse de la production aux Etats-Unis demeure préoccupante » alors que l’organisation et ses partenaires, dont la Russie, ont scellé fin 2016 un accord de réduction de leur production visant à rééquilibrer l’offre et la demande mondiale et à faire remonter les prix.
Alors que les prix du pétrole étaient « au plus haut en plus de trois ans » fin janvier, selon le rapport de l’Opep qui se félicitait des “efforts de rééquilibrage” et de “la croissance économique soutenue », la dynamique a été brisée la semaine dernière. Le pétrole coté à Londres et à New York a ainsi connu sur la semaine sa plus forte chute hebdomadaire en deux ans, pénalisé par la volatilité à Wall Street et la hausse de la production américaine. Les Américains vont mettre sur le marché de grandes quantités de l’or noir provenant de leurs stocks pour notamment attirer les investisseurs.
Saïd S.