Le gouvernement algérien se réjouit certainement de la hausse, ces derniers mois, des prix du baril. Le déficit commercial, durant les trois premiers mois de l’année en cours, a baissé de près de 84% par rapport à la même période de l’année passée puisqu’il n‘est que de 490 millions de dollars alors qu’il était de 2,98 milliards de dollars en 2017 (de janvier à mars). Au rythme actuel, le déficit à la fin de l’année ne dépassera pas les deux milliards de dollars. Mais tout dépendra, bien évidemment, de l’évolution du marché pétrolier. Cette «performance» n’est pas due, il faut le préciser, à la politique d’austérité du gouvernement, puisque même avec toutes les mesures de restriction des importations prise depuis le début de l’année, la facture de celles-ci n’a baissé que de 714 millions de dollars, passant de 11,92 milliards de dollars en 2017 à 11,2 en 2018. Les exportations, quant à elles, ont augmentées de 1,78 milliards de dollars, passant de 8,938 à 10,716 milliards de dollars. En d’autres termes, la baisse du déficit est beaucoup plus due à des paramètres externes, liés à la fluctuation du prix du baril, qu’à la politique du gouvernement, quoi qu’elle a eu de légères retombés sur la facture globale des importations. A cet effet, il y a lieu de préciser que les exportations ont assurés la couverture des importations à hauteur de 96%. A noter également que si certaines catégories de produits importés ont connus une baisse, tels que les biens d’équipements industriels et agricoles ou les biens de consommation non-alimentaires, d’autres, comme les carburants, ont connus une tendance haussière. Ces derniers sont passés de 366 millions de dollars, durant les trois premiers mois de 2017 à 481 cette année. Pour dire que, d’une manière générale, le gouvernement trouve des difficultés à faire baisser la facture d’importation.
Elyas Nour