Il y a un an, nous quittait notre ami Mustapha Mabed, l’homme intègre, le judoka accompli, le formateur et l’éducateur.
Un grand tournoi de judo a été organisé cette semaine à sa mémoire. Mais cet hommage rendu par sa fille Sarah, émouvant, méritait le partage.
PAPA,
Perdre son père, c’est perdre une partie de soi, mais t’avoir perdu toi, c’est perdre un réel sens à ma vie. Voilà une année passée et quelle année !!
Quand je sais que tu as toujours été là dans les meilleurs comme dans les pires moments.
Quand je sais que j’ai toujours une oreille attentive pour m’écouter, pour me conseiller et m’orienter.
Quand je sais que j’ai une personne pour recadrer mon caractère, d’ailleurs tu es le seul à savoir le faire à ce jour.
Quand je sais que mon téléphone ne s’arrête pas, quand tu sais que je suis malade ou contrariée (Sarah tu dois aller chez le médecin, tu n’as pas d’argent, je viens te chercher…) Et encore des choses…
Pour ne pas mentir, ça n’a pas été simple, ça a même été affreux, mais tu m’as appris de ton vivant à être forte comme tu m’as enseigné d’autres valeurs et principes pour faire face à la vie qui peut être belle et dure à la fois.
Comme beaucoup qui te connaissent, je sais que tu as frôlé la perfection, non pas seulement humaine mais aussi professionnelle, et nous sommes unanimes à dire que le judo était ton grand amour, que tes athlètes sont comme tes propres enfants, que la salle d’El Harrach était ta maison. J’avoue que nous t’avons partagé, Salim et moi, avec tous ces champions que nous avons vu défiler au fil des années, mais crois-nous, que de là où tu es, nous ne regrettons pas tes choix, bien au contraire, nous sommes tellement fiers d’avoir eu le meilleur père sur cette terre. Tu arrivais toujours à voir le bon côté chez chacun, loin des embrouilles.
Tu savais répondre avec sérénité et sagesse dans n’importe quelle situation. Je suis certaine que ton entourage sera du même avis que moi, tu étais un homme incroyablement dévoué dans tout ce que tu entreprenais.
Tu avais le sens du partage et tu étais toujours disponible pour tout le monde et de là où tu es, papa, tes athlètes et ton entourage te le rendent bien. Sache que nous garderons toujours les meilleurs et bons souvenirs de toi, de tes conseils, de tes objectifs pour le judo algérien en général et le harrachi en particulier, pour ta générosité mais surtout pour ta grandeur d’âme en faveur de beaux projets.
Sache cher père que tes souhaits, avec l’aide de Dieu et de ceux que tu as laissés derrière toi seront, inch’Allah, réalisés à ton image, et que de là où tu es, tu seras fier de nous et de ce que tu as laissé comme héritage.
Papa, tu as laissé un vide inexpliqué, mais sache que tu resteras pour toujours dans mon cœur et dans mes pensées, comme je suis persuadée que de là où tu es, tu continueras de veiller sur moi et sur Salim, maman ainsi que ton club que tu adorais tant.
Puisse Dieu t’accueillir dans Son Vaste Paradis inch’Allah. Repose en paix grand homme .
Ta fille qui t’aime plus que tout, Sarah.