Devant l’une des meilleures attaques du championnat, Denis Lavagne, prudent, a préféré densifier sa défense centrale en alignant trois axiaux (Zaâlani, Chahrour et Boucheriha), et ce, dans le but de créer le surnombre en milieu de terrain et priver les avants belouizdadis du ballon.
Cette stratégie s’est avérée payante, puisque, de l’aveu même de l’entraîneur Abdelkader Amrani, les visiteurs n’ont pu développer leur jeu habituel qu’à partir de la seconde mi-temps, sans cependant se créer des occasions nettes de scorer.
Le chamboulement du dispositif clubiste a toutefois minimisé le danger des deux seuls attaquants titularisés par Lavagne (Abid et Amokrane), et une fois encore, c’est du pied droit de l’arrière Benayada que jaillit la lumière, avec un coup franc pleine lucarne à la 36’, suffisant pour permettre à ses coéquipiers de rester sur la bonne dynamique amorcée depuis sept rencontres (4 victoires, 2 nuls et une défaite). Lors de la conférence d’après-match, le technicien français a déclaré : « Nous étions conscients que notre adversaire du jour était invaincu depuis le début du championnat, et que nous devions nous surpasser afin de garder les points chez nous. J’estime que nous avons effectué une bonne entame de match, en nous créant les occasions les plus nettes, et il était important d’ouvrir la marque. Cela dit, la seconde période a été difficile, et il a fallu faire beaucoup d’efforts pour conserver le ballon et essayer de desserrer l’étau adverse, mais les joueurs ont fait preuve de beaucoup de courage et de solidarité, et aussi d’un état d’esprit exemplaire, et je les en félicite. Cette victoire est importante, car elle nous garde pour la course au podium et nous permet de continuer à avoir de l’ambition pour la suite.»
Et d’enchaîner au sujet de la pelouse du stade Hamlaoui, qui a grandement handicapé les vingt-deux acteurs : «Le terrain était très difficile, pour ne pas dire dans un état catastrophique. Mais il faut faire avec, c’est le lot des bons joueurs de savoir s’adapter à pareils aléas.» Il convient de mentionner que la pelouse en question a été refaite en 2008, pour un coût de 45 millions de dinars, et que la durée de vie moyenne pour ce type de sol est de 10 ans.