Les dégâts du Covid-19 se sont étendus à tous les segments du football. Aucune partie n’est épargnée. La dernière en date est la FIFA et plus particulièrement son président l’italo-suisse, Gianni Infantino, qui constate avec effroi et regret le chamboulement des compétitions internationales à cause de la pandémie mondiale qui a entraîné dans son sillage la suspension de toutes les compétitions footballistiques avec confinement presque général.
Cette situation a automatiquement impacté le calendrier de la FIFA et contrarié les plans de Gianni Infantino et en premier plan son pharaonique projet d’une coupe du monde des clubs élargi à 24 équipes prévue en juillet 2021. Le décalage d’une année des jeux olympiques Japon 2020 l’a contraint à revoir sa copie.
Cette situation n’a pas incommodé trois confédérations, l’UEFA, la CAF et la Conmebol, qui vont puiser dans les tracas de Gianni Infantino des motifs pour se désolidariser de ce responsable de la FIFA qui n’en fait qu’à sa tête. Les responsables de la confédération africaine de football (CAF), avec à leur tête le président Ahmad Ahmad, ont signifié leur désaccord avec les méthodes de fonctionnement du Chauve «qui ne voue aucun respect au football africain et ses acteurs», souffle un dirigeant africain en s’appuyant sur l’épisode de la sortie médiatique de l’intéressé qui a pris sur lui tout seul de «proposer la tenue de la CAN une fois tous les 4 ans sans avoir préalablement informé les dirigeants africains».
La réponse de la CAF a été cinglante. Le mandat de Fattouma, la secrétaire générale de la FIFA, pour s’occuper des affaires de la confédération n’a pas été prolongé. Pour rappel, Gianni Infantino avait placé la CAF sous tutelle pour un mandat de 6 mois renouvelable. Depuis la CAF a pris ses distances avec le patron de la FIFA emboîtant le pas à l’UEFA et la Conmebol qui ne supportent plus le mode de fonctionnement du successeur de Sepp Joseph Blatter.
Le projet d’une coupe du monde des clubs élargie à 24 équipes décalé à 2022 ou 2023 aura des conséquences sur tous les plans, surtout sur celui du calendrier ou il faudra le caser, sans oublier l’aspect financier qui fait courir le président de la FIFA qui tablait sur un tournoi à 24 équipes pour engranger des rentrées équivalentes à 50 milliards de dollars.
Comme si les comptes de la FIFA étaient vides. Selon des chiffres communiqués par l’instance faîtière entre 2015 et 2018, ses réserves étaient de l’ordre de trois milliards de dollars de quoi faire vivre des milliers de clubs pauvres. Les présidents, Aleksander Ceferin (UEFA), Ahmad Ahmad (CAF) et Alejandro Dominguez (CONMEBOL), se méfient de plus en plus de Gianni Infantino (FIFA).
Ils ne veulent plus lui laisser les clefs du football mondial. Ils doutent de plus en plus de ses capacités à apporter les réponses adéquates aux problèmes du football mondial. La fin de son second et dernier mandat à la tête de la FIFA semble déjà plomber.