Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’est entretenu ce vendredi en fin d’après-midi par téléphone a avec son homologue français Emmanuel Macron consacré à de nombreux sujets dont l’affaire d’Amira Bouraoui, poursuivi par la justice algérienne. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la présidence algérienne.
“Les deux chefs d’Etat ont échangé sur les conditions du départ de Tunisie et d’arrivée en France, avec le soutien des services consulaires français en Tunisie, d’une ressortissante algérienne ayant la double nationalité (NDRL: Amira Bouraoui), le 6 février dernier”, souligne le communiqué.
“Cet échange a permis de lever les incompréhensions”, ajoute le même texte qui précise que les deux présidents ont convenu de renforcer les canaux de communication entre les administrations concernées pour éviter que se renouvelle ce type de malentendus regrettables.
Durant cet échange, le Président Tebboune a informé M. Macron du retour en France de l’ambassadeur d’Algérie Said Moussi dans les prochains jours, poursuit le texte.
Par ailleurs, les deux présidents ont évoqué les relations bilatérales notamment la mise en œuvre de la Déclaration d’Alger signée à l’occasion de la visite du Président Macron en août 2022 . Ils ont souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les deux pays dans tous les domaines, dans la perspective de la visite d’Etat en France du chef de l’Etat algérien.
Les deux présidents ont, par ailleurs, abordé les enjeux régionaux de stabilité, en particulier la lutte contre le terrorisme au Sahel, conclu le texte.
Pour rappel, le 8 février 2023, l’Algérie, sur instruction du président de la République Abdelmadjid Tebboune, a rappelé pour consultations son ambassadeur en France, en protestation contre l’exfiltration illégale via la Tunisie de la militante Amira Bouraoui, condamnée par la justice algérienne et interdite de sortie du territoire.
Exfiltrée par le consulat de France en Tunisie alors qu’elle était sur le point d’être remise aux autorités algériennes par les autorités aéroportuaire tunisiennes, Bouraoui avait avait été arrêtée à l’aéroport international de Carthage (Tunis).
Des interventions des autorités français y compris de la présidence auprès des plus hautes autorités tunisiennes ont empêché son expulsion vers l’Algérie, une attitude dénoncée par le ministère algérien des affaires étrangères.
L’entretien entre les deux chefs d’Etat tourne la page d’une brouille éphémère entre Alger et Paris.