L’affaire Saipem met à mal la tentative de réhabilitation de Chakib Khelil



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Une campagne de réhabilitation politique de l’ex-ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, a été lancée par le pouvoir il y a quelques jours. Le Secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a présenté l’ex-ministre de l’Énergie comme étant « le meilleur ministre de l’histoire de l’Algérie », « intègre » et « victime » d’attaques infondées de la part d’un DRS voulant heurter le président Bouteflika par le biais d’un de ses plus proches lieutenants. Les déclarations de Saâdani s’ajoutent à la présence de Khelil en tant qu’invité à l’ambassade d’Algérie à Washington pour célébrer le 1er Novembre.

L’objectif du pouvoir semble donc clairement de réhabiliter politiquement Chakib Khelil, à défaut d’apporter des réponses sur sa situation judiciaire. Manque de pot pour eux, l’affaire Sonatrach-Saipem est revenue sur le devant de l’actualité. Il a en effet été révélé, ce jeudi, que la justice italienne a ordonné la saisie de biens d’une valeur de 250 millions de dollars auprès de trois inculpés dans l’affaire, dont Farid Bedjaoui qui disposerait de six immeubles à New York, dont trois dans l’une des rues les plus prestigieuses de Manhattan. Pour rappel, Farid Bedjaoui est considéré comme le bras droit et l’intermédiaire de l’ex-ministre dans ce scandale, tout comme il faut rappeler que même s’il a été cité par la justice italienne, Chakib Khelil n’a néanmoins pas été officiellement inculpé. Il est clair aujourd’hui qu’il y a eu malversation dans l’attribution de contrats par Sonatrach à Saipem. Il ne reste plus qu’à définir les rôles des inculpés et connaître les noms des responsables algériens ayant bénéficié de pots-de-vin versés par la société italienne.

Sous le règne de Chakib Khelil comme ministre de l’Énergie, Saipem a obtenu, en quelques mois, sept contrats en Algérie d’une valeur totale de huit milliards de dollars. C’était en 2008. À l’époque, TSA s’était alarmé de la facilité avec laquelle Saipem obtenait les contrats en Algérie.

Pour obtenir ces marchés, Saipem aurait payé 200 millions de dollars de pots-de-vin, avec l’implication soupçonnée de Bedjaoui.

Par conséquent, deux options s’offrent à Chakib Khelil pour expliquer son implication : soit il n’était pas au courant de ce qui se passait dans ce secteur, malgré les écrits de la presse, ce qui mettrait à mal l’image du « meilleur ministre de l’histoire de l’Algérie » que veut présenter Saâdani. Khelil ne pouvait pas dire qu’il n’était pas au courant, parce qu’il n’avait pas rappelé la direction de Sonatrach ou ordonné une enquête sur les conditions d’attribution de plusieurs contrats à Saipem en l’espace de trois mois. Et s’il était au courant et qu’il a laissé faire pour des raisons inconnues, cela détruirait l’image d’homme intègre que veut donner le patron du FLN à l’ex-ministre. Que ce soit l’un ou l’autre des scénarios, la réalité mettra forcément à mal la tentative de réhabilitation de l’image de Chakib Khelil lancée par le pouvoir. Le procès de l’affaire Saipem débutera le 2 décembre en Italie et permettra d’apporter des réponses sur le rôle joué par Chakib Khelil, en attendant le verdict de la justice algérienne sur cette affaire.

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