Le Front Polisario réitère l'élargissement des missions de la MINURSO



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La question du respect des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés a fait l'objet d'un entretien entre Mhamed Khadad, membre du secrétariat national du Front Polisario, et Zeid Raad
Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, jeudi à Genève.

Cet entretien intervient à la veille de la visite attendue du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans la région du Maghreb durant ce mois de janvier, en vue de mener des actions d'appui aux efforts de médiation pour le règlement du conflit au Sahara occidental occupé et la situation des droits de l'homme dans cette région.

Lors de cet entretien entre Mhamed Khadad et Zeid Raad Al Hussein, il a été question de l'action du Haut-Commissariat à l'égard de la question des droits de l'homme au Sahara occidental dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité et conformément au statut juridique du territoire non autonome du Sahara occidental, a rapporté l'agence de presse sahraouie (SPS).

Le responsable sahraoui, qui est également le représentant du Front Polisario au sein de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), n'a pas manqué cette occasion pour rappeler que les visites de missions techniques du Haut-Commissariat dans les territoires occupés, « même importantes, ne peuvent constituer une surveillance permanente et crédible de la situation des droits de l'homme que seule la MINURSO, présente sur le terrain, peut assumer ».

Il a appelé, de ce fait, le Haut Commissariat aux droits de l'homme à intervenir afin d'assurer l'ouverture du territoire aux observateurs étrangers et, surtout, comme vient de le recommander le Parlement européen dans sa résolution du mois de décembre 2015, la libération immédiate des détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, notamment ceux condamnés à la suite du soulèvement de Gdeim Izik.

Il faut rappeler que plusieurs ONG, dont Amnesty international et Human Rights Watch (HRW), ne cessent de dénoncer les violations flagrantes des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, ainsi que les cas d'atteintes aux droits des prisonniers, tels que le recours à la torture et à d'autres méthodes illégales et inhumaines.

Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est attendu ce mois de janvier dans la région du Maghreb en vue de mener des actions d'appui aux efforts de médiation pour le règlement du conflit au Sahara occidental occupé.

Son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qui a annoncé cette visite du SG de l'ONU lors de son briefing au Conseil de sécurité de l'ONU, a ajouté qu' « il (Ban Ki-moon) m'a demandé d'intensifier mes efforts. Et pour ajouter son propre appui au processus (de paix au Sahara occidental), il prévoit de visiter la région dès janvier ».

Ross lève les équivoques

Le médiateur onusien a tenu à lever toute équivoque et toute interprétation erronée sur sa position, en rappelant l'appel lancé par Ban Ki-moon aux deux parties en conflit au Sahara occidental occupé (le Maroc et le Front Polisario) pour engager des négociations directes qui doivent aboutir à une solution politique accordant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination.

L'objectif du processus étant de parvenir à un accord sur le statut définitif du Sahara occidental, a-t-il encore rappelé, regrettant le « refus » opposé par le Maroc à toute négociation entrant dans ce cadre. Se référant à la compréhension du secrétaire général de l'ONU, M. Ross a relevé que ce conflit, qui dure depuis plus de 40 ans, nécessite « une solution urgente ».

Il a affirmé que sa persistance pouvait constituer « une bombe à retardement » dont aucun acteur dans la région n'est en mesure d'atténuer les effets à lui seul. Par ailleurs, Ross a sollicité le Conseil de sécurité pour un soutien à sa liberté de mouvement, entravée par la partie marocaine qui veut lui interdire de visiter les territoires sahraouis occupés.

Pour rappel, le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, avait affirmé en novembre dernier dans un entretien avec l'agence de presse espagnole EFE que Ross était « persona non grata » à qui il est interdit de visiter les territoires sahraouis occupés ».

Contre toute attente, l'ONU a fait part de sa détermination à continuer à défendre le droit de son envoyé personnel de visiter le Sahara occidental occupé, conformément au mandat qui lui a été assigné par le Conseil de sécurité.

Devant le conseil de sécurité de l'ONU, Ross a désigné l'occupant marocain comme étant responsable de l'échec des efforts déployés durant sa navette diplomatique dans la région pour ramener les deux parties à se réunir. Pour Ross, le Maroc demeure hostile à toute solution pacifique du conflit.

En dépit de l'avis favorable exprimé par le Front Polisario pour reprendre des négociations directes même en l'absence de nouvelles idées, « le Maroc a campé sur sa position en refusant d'engager de nouveaux pourparlers », a encore affirmé le représentant onusien.
Christopher Ross a ajouté que le Maroc ne voulait pas entendre parler de négociations sur le statut juridique du Sahara, pourtant exigées par l'ONU, et « voulait se limiter à des discussions sur les détails de son initiative d'autonomie ».


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