Scandale Sonatrach 1/Tout le monde parle de Chakib Khelil sauf…les juges



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Le procès Sonatrach 1 se poursuit à la Cour d’Alger. Il va entamer, dimanche sa quatrième semaine. Et cela fait 3 semaines que des accusés (dont l’ancien PDG Mohamed Meziane et ses fils) et des témoins citent, sans ménagement, le nom de Chakib Khelil comme étant le véritable patron de cette grande entreprise nationale.

Pis, dans la majorité des transactions qui font aujourd’hui l’objet de soupçons, le nom de l’ancien ministre revient tel un leitmotiv et tous s’accordent sur un fait : les ordres venaient de Chakib Khelil qui, à lire les comptes rendus de la presse, avait tout concentré à son niveau. Cela prouve non seulement que les soupçons qui pèsent sur l’homme réfugié aux Etats-Unis sont totalement légitimes puisqu’il avait un regard sur tous ce qui se faisait au sein de la Sonatrach.

Ce qui est étrange est l’attitude des juges qui entendent le nom de Chakib Khelil. Ces derniers ne pensent même pas à le convoquer au moins comme témoins. Comment se fait-il que le nom de l’homme est cité à tort et à travers sans que personne ne se pose la question sur son rôle, réel ou supposé, dans cette affaire qui a tout de même coûté des millions de dollars à la mamelle de l’Etat algérien ? Cela se passe à un moment où les dirigeants du pays sortent la rengaine du renforcement de « l’indépendance de la justice ». Un slogan qui ne résiste pas aux faits du terrain.

Il y a quelques mois, lors du retentissant procès de l’autoroute Est-Ouest, le même constat était relevé concernant le rôle de l’ancien ministre des Travaux Publics et actuel membre du gouvernement chargé du Tourisme, Amar Ghoul. Tous les accusés pointaient du doigt l’homme sauf, paradoxalement, les juges !

Des exemples qui démontrent que l’impunité a encore de beaux jours devant elle en Algérie. Une justice à deux vitesses reste maîtresse des lieux.

Essaïd Wakli

 

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