Subventions, parc automobile, santé 

le détail des dépenses de l’État pour 2016



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La publication au Journal Officiel des budgets de fonctionnement alloués aux services de l’État pour 2016, traduit un effort budgétaire par rapport à 2015. Le gouvernement réduit les dépenses, dans un contexte de forte chute des revenus pétroliers du pays. Détails.

Un effort de transparence, mais…

Les budgets de fonctionnement des ministères et services de l’État sont particulièrement détaillés dans le JO N°8. Toutes les dépenses sont répertoriées par catégorie. Seule ombre (de taille) au tableau, le budget du ministère de la Défense nationale (MDN) est toujours le grand absent de la liste. Le MDN est pourtant le premier poste budgétaire de l’État, avec près de 12 milliards de dollars annuels.

Baisse des dépenses : presque tous les ministères concernés, la Présidence aussi

Autre fait marquant, la baisse des dépenses est généralisée. La Présidence de la République participe également à l’effort de rationalisation des dépenses, avec un budget de 7,9 milliards de dinars en 2016, contre 8,39 milliards en 2015, soit une baisse de 5,8%. L’essentiel des dépenses (7,1 milliards) est le fait du secrétariat général de la Présidence, tandis que le reste est réparti entre le Secrétariat général du gouvernement, le Haut-Commissariat à l’Amazighité et la Garde Républicaine. Le détail des dépenses n’est toujours pas connu.

Les principaux postes budgétaires restent le ministère de l’Éducation nationale avec 764,05 milliards de dinars. En comparaison avec 2015, c’est l’un des rares ministères à enregistrer une hausse des budgets de fonctionnement (+18 milliards de dinars).

Le ministère de l’Intérieur, l’autre mastodonte ministériel en termes de budget, voit une réduction significative de ses dépenses. Avec 426,1 milliards de dinars cette année, le budget a connu une baisse de 123,9 milliards de dinars (-22,52%) par rapport à l’année dernière. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) consomme plus de la moitié de ce budget, avec 250 milliards de dinars. La Protection civile, pour sa part, englobe 48,37 milliards de dinars.

Pour sa part, le ministère de la Santé arrive en 3e position des budgets publiés, avec 379,4 milliards de dinars. Une légère baisse de 0,4% par rapport à 2015. Une somme de 50 milliards de dinars du budget du département de Abdelmalek Boudiaf est réservée à la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour l’acquisition des médicaments au profit des établissements publics de santé. Mais l’essentiel de budget de fonctionnement du ministère de la Santé, soit plus de 312 milliards de dinars, va à la couverture des « dépenses de fonctionnement des établissements publics hospitaliers, des établissements publics de santé de proximité, des établissements hospitaliers spécialisés et des centres hospitalo-universitaires ».

Ensuite, nous retrouvons le ministère de l’Agriculture, avec un budget quasiment stable de 254,25 milliards. Le ministère des Moudjahidine se voit octroyer un budget de 248,6 milliards de dinars, contre 252 milliards l’année précédente.

D’autres ministères sont loin derrière en termes de budget, à l’exemple du ministère des Affaires étrangères (30,57 milliards), celui de la Justice (73,4 milliards), et enfin le ministère de l’Industrie (5,35 milliards). Le Premier ministre se voit attribuer un budget de 3,44 milliards.

Sucre, huile, blé et lait

Dans le budget du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR) l’on retrouve les subventions du blé et du lait. En effet, l’Office algérien interprofessionnel du blé (OAIC) et celui du lait (ONIL) bénéficient respectivement de 179 milliards et 43,5 milliards de dinars, selon les données du Journal Officiel. Des budgets qui restent stables par rapport à 2015. Outre le blé et le lait, l’État subventionne aussi le sucre et l’huile. Et pour stabiliser les prix de ces deux produits, le gouvernement a réservé la somme de deux milliards de dinars dans le budget de 2016.

Baisse des autres subventions, notamment pour Air Algérie

La compagnie aérienne nationale Air Algérie bénéficie d’une allocation de 3 milliards de dinars « au titre de l’exécution des sujétions de service public » de la part du ministère des Transports. Cette forme de subvention était de 4 milliards de dinars en 2015, soit une baisse de 1 milliard de dinars. Toujours au même ministère, la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) perçoit 4,5 milliards dans le cadre d’une « convention État-SNTF ». Une baisse de 0,5 milliard par rapport à l’année dernière.

Pour l’énergie, l’on ne trouve toujours pas de trace des subventions au carburant, qui équivaut pourtant jusqu’à 12% du PIB, selon le FMI. Les subventions à la Sonelgaz (électricité et gaz) ne sont également pas indiquées. L’on retrouve seulement, au niveau du budget du ministère de l’Énergie, la mention du soutien des prix de l’électricité destinée aux wilayas des Hauts Plateaux pour 563 millions de dinars, en légère hausse sur un an.

Sur le budget du même ministère, l’on retrouve le soutien des prix de l’eau issue du dessalement d’eau de mer. Ceci a un coût de 37,53 milliards de dinars, quasiment stable par rapport à 2015. De son côté, le ministère des Ressources en eau consacre 2,6 milliards de dinars au titre de contribution aux différentes missions de la société de distribution de l’eau, l’Algérienne des eaux. Cette contribution était de 4 milliards de dinars en 2015.

Au chapitre des subventions, l’on retrouve les contributions pour le fonctionnement des résidences d’État. Par exemple, la résidence de Club des Pins bénéficie de 5 millions de dinars. Pour la résidence d’État du Sahel, il s’agit d’une subvention de 666 millions de dinars. Ces sommes sont puisées du budget du Premier ministère.

Un parc automobile toujours aussi large

Les montants consacrés en 2016, au renouvellement et à l’entretien du parc automobile des administrations centrales et leurs différents « services déconcentrés » dépassent les 6,5 milliards de dinars. Le même niveau de dépenses aussi élevées se poursuit, d’année en année.

Le ministère de l’Intérieur, avec la Sûreté nationale (police) et la Protection civile sous sa tutelle, reste en tête avec près de 4,5 milliards de dinars consacrés au parc automobile de ces deux entités.

Subventions aux médias publics

Dans ce JO, on découvre par exemple que l’ENTV a bénéficié d’une subvention publique de 196 000 000 DA pour couvrir les dépenses  » liées à la retransmission des jeux olympiques de Sotchi 2014 et Rio de Janeiro 2016″.

La télévision publique bénéficie aussi d’une contribution de la part de l’État d’un montant de 6,63 milliards DA. La Contribution à l’Entreprise nationale de radiodiffusion sonore (E.N.R.S.) s’élève 5,656 milliards DA. Pour sa part, l’agence officielle APS bénéficie d’une subvention de 763 millions DA contre 49 millions DA pour la Maison de la presse à Alger où se trouvent les sièges de plusieurs journaux privés.

Le ministère de la Culture a contribué d’un milliard de dinars à la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe » et de 1,5 milliard de dinars pour l’organisation de manifestations culturelles et cinématographiques.


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