L’entreprise « Le Rocher » lance le premier mascarpone algérien



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Ils sont jeunes, issus de domaines différents. Leur point commun la gourmandise…mais surtout le travail d’arrache pied pour développer leur entreprise Le Rocher qui produit le mascarpone made in Algeria. Ils sont jeunes, issus de domaines différents. Leur point commun la gourmandise…mais surtout le travail d’arrache pied pour développer leur entreprise le Rocher qui produit le mascarpone made in Algeria.   Ils sont jeunes, issus de domaines différents. Leur point commun la gourmandise…mais surtout le travail d’arrache pied pour développer leur entreprise le Rocher qui produit le mascarpone made in Algeria.   Sabrina, Wiem, Amine, Sofiane sont les fondateurs de la plus jeune entreprise nationale qui a participé, la semaine passée, à la 14éme édition du salon Djazagro. L’entreprise baptisée Le Rocher est créée à Boumerdes ( ex Rocher Noir) et qui propose des desserts pâtissiers et du mascarpone, une première en Algérie. Tout a commencé à mijoter, il y a de cela trois  années, dans la tête de Sabrina Lassouani, devenue responsable marketing et communication de l’entreprise. Biologiste de formation, avec une expérience dans le pharmaceutique,  Sabrina cherchait à concrétiser l’amour démesuré de son mari Sofiane pour le fromage mascarpone. Effet boule de neige, le couple fait vite joindre à son ambition Wiem et Amine. Les quatre, issus d’horizons différents, qui de biologie, qui de chimie qui de commerce, ont pris à bras le cœur le projet de produire du mascarpone localement, une première en Algérie. L’entreprise est baptisée Le Rocher en référence au Rocher Noir sis à Boumerdes et qui a une grande valeur émotionnelle pour cette équipe. « Nous avons tous nagé, péché let oursins et les crabes au Rocher Noir. Ça a une grande valeur pour nous », raconte Sabrina. 12 salariés en moins d’une année et ça continue …. Leur fabrique installée à Boumerdes est entrée en activité depuis presqu’une année. « Il y a une année, nous sommes venus à Djazagro en tant que visiteurs. Aujourd’hui nous sommes exposants. C’est une satisfaction et aussi çà nous  encourage », dit Sabrina, émue jusqu’aux larmes, en se remémorant de tous les efforts et sacrifices fournis pour que Le Rocher naisse et grandisse.   Aujourd’hui, Le Rocher compte douze salariés à son actif, dont l’écrasante majorité sont des femmes. Le mot d’ordre de l’équipe  est veiller sur la qualité du produit et respecter les étapes d’une production artisanale du mascarpone. Se faisant, cette entreprise ambitionne de se mesurer  aux meilleures marques dans ce domaine. « Nous avons une charte qualité visant à proposer un  produit élaboré dans le respect d’une recette artisanale et ce à partir de matières premières 100% naturelle », assure-t-elle. Pour ce faire, des éleveurs et agriculteurs, de la région notamment, approvisionnent, l’entreprise en matière première. « J’estime que nous aidons beaucoup les éleveurs parce que pour produire du mascarpone, il faut de grandes quantités de lait », précise Sabrina.   Le Rocher ajoute, de son côté, Bessa Amine co-fondateur de l’entreprise, n’a pas eu de mal à placer se produits sur le marché étant donné  qu’il est « unique, national » et répond à toutes les normes requises. Pour l’instant,  le mascarpone et desserts Le Rocher disponibles uniquement dans les grandes surfaces commerciales, sont cédés à des prix très concurrentiels. La spécificité du produit est qu’il soit fabriqué de manière artisanale. Le processus de production prend 48h contre 40 secondes pour un processus purement industriel. Il est connu que  le respect de la recette traditionnelle permet de conserver le goût naturel du lait de vache et offrir une certaine fraîcheur au produit. Réussir, est tout à fait possible A l’adresse des jeunes qui comme cette équipe veulent mûrir un projet personnel, Sabrina  se veut encourageante. « Nous conseillons aux jeunes du courage et du travail. Il ne faut pas se contenter de parler », dit-elle. « On a avancé pas à pas. On a commencé par les desserts parce que cela nous a couté un peu moins cher que le mascarpone » se rappelle-t-elle. Le Rocher est financé sur fond propre, le recours à un crédit extérieur n’a à aucun moment été envisagé. « Nous avons préféré avancer crescendo sans crédit. On est, certes, aventurier mais raisonnable ». « Chacun a un bagage, une expérience et de petites économies. On a décidé de casser la tirelire et gérer ce qu’il y a », raconte-t-elle.   Amine, lui, souligne l’importance d’une recherche complémentaire à la formation de base pour mener à bine  un projet.« Sans recherches, on ne peut pas avancer parce qu’il y a des domaines qui se développent très vite. Il est nécessaire de s’adapter à la vitesse du marché et être avant-gardiste », dit-il. Sabrina admet, toutefois, l’importance de l’encouragement et du soutien sous n’importe quelle forme soit-il. Ses hommages vont à la patronne de la chaîne culinaire Samira TV qui leur a offert une émission télévisée  afin de faire connaître le produit mais surtout vulgariser son usage dans la cuisine algérienne.  Qualifié « la crème de la crème », le fromage  mascarpone provient, jusqu’ici de l’importation, et est cédé à des prix inaccessibles aux petites bourses. Il a atteint, dans certains cas, 800 DA pour un pot de 250 grammes. Avec un produit national cédé à pratiquement moitié prix, le mascarpone pourrait intégrer plusieurs  recettes salées et sucrées.


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