L’automobile en crise



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Avec près d’un milliard et demi de baisse des importations par rapport à la même période de 2015, le secteur automobile semble aller au devant de difficultés énormes en termes de croissance et de sauvegarde de l’emploi, l’alternative consistant à mettre en place une véritable industrie, appuyée par un solide réseau de sous-traitants qui en est encore à ses premiers balbutiements. La facture d’importation des véhicules a reculé de 67,53% durant le 1er semestre 2016, période durant laquelle les quantités importées ont chuté de près de 74%. Une baisse brutale en valeur et en volume qui ne se dément pas depuis que le gouvernement a décidé de mettre de l’ordre dans la gestion du secteur et freiner les importations via les contingents ou les quotas d’importations administrés, dans un contexte de crise économique suite à la baisse des prix du pétrole. Avec près d’un milliard et demi de baisse des importations par rapport à la même période de 2015, le secteur automobile semble aller au devant de difficultés énormes en termes de croissance et de sauvegarde des emplois, l’alternative consistant à mettre en place une véritable industrie appuyée par un solide réseau de sous-traitants qui en est encore à ses premiers balbutiements. Si les professionnels voient se profiler une crise et craignent à juste titre pour leur activité en l’absence de réels investissements, les 50 000 travailleurs du secteur ne sont pas en reste. En effet, les emplois et les salaires sont sérieusement menacés dans le contexte actuel qui induit une baisse drastique de la demande au vu de l’envolée des prix des véhicules. Les concessionnaires ont, pour certains, sérieusement réduit leurs recrutements et risquent de couper dans leurs effectifs. Dans ce contexte, le marché du neuf est boudé au profit de celui de l’occasion, qui a repris son lustre d’antan. Les Algériens, qui s’étaient tournés en masse vers le marché du neuf grâce, notamment, au crédit à la consommation, ensuite aux augmentations de salaires octroyés dans le secteur public, se rabattent de plus en plus, ces derniers mois, sur les véhicules usagés, les prix du neuf ayant quasiment doublé pour certains modèles accessibles. Il est à savoir que les quantités importées, toutes marques confondues, ont chuté de 73,63% avec 47 484 véhicules importés entre début janvier et fin juin 2016, contre 180 082 unités au 1er semestre 2015, soit 132 598 de moins, précise le Centre national des statistiques des Douanes (CNIS) cité par l’APS. Du jamais vu depuis que la baisse des importations a été amorcée. Le secteur — qui a connu une augmentation record en 2012 avec une facture dépassant les 8 milliards de dollars et plus 600 000 véhicules importés — se retrouve quatre ans plus tard dans un tout autre schéma. Tant mieux disent certains, au regard de la situation de crise que vit le pays, mais les travailleurs du secteur craignent la fermeture de certains établissements alors que les professionnels pointent du doigt une «précipitation» du gouvernement qui ne leur laisse pas le temps de mettre en place la solution idoine pour suppléer aux importations, à travers une industrie locale solide. Les discussions laborieuses avec les concessionnaires étrangers, dont le français Peugeot et l’accord timide conclu avec Renault, en comparaison avec les projets gigantesques installés ailleurs, sont d’autres handicaps signalés. Il est à savoir que dans le domaine de l’installation d’usines de montage d’envergure dans notre pays pour remplacer avantageusement les importations, la cadence est plus que lente, alors que les importations sont freinées de manière drastique. La baisse semble aussi vertigineuse que l’a été la hausse des importations qui avait fait de l’Algérie, en quelques années, un marché à ciel ouvert où se déversaient des millions de véhicules par an, toutes marques, qualités et provenance confondues. Pour rappel, les licences d’importation de véhicules n’ont été attribuées, en mai dernier, qu’à 40 concessionnaires sur 80 postulants. Fixé initialement à 152 000 unités pour l’année 2016, le contingent d’importation a été réduit à 83 000 véhicules. Le contingentement concerne les véhicules destinés au transport de dix personnes ou plus, les véhicules de tourisme et autres automobiles principalement conçus pour le transport des personnes et les véhicules dédiés au transport de marchandises. Selon les prévisions du ministère du Commerce, la facture d’importation des véhicules ne dépassera pas le milliard de dollars en 2016, contre 3,14 milliards de dollars (265 523 véhicules) en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014 (417 913 unités). Parallèlement à l’octroi des licences, le gouvernement a exigé des concessionnaires d’engager des investissements dans le secteur et les filières industrielles annexes. Lors d’une visite en juin dernier à Tiaret, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait rappelé l’obligation à tous les concessionnaires automobiles d’investir localement, sans quoi la licence d’importation leur serait retirée en 2017.


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