Annaba

Grogne des souscripteurs de promotions immobilières



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Se disant victimes d'une arnaque de la part de quelques promoteurs immobiliers d'Annaba, des acquéreurs, qui ont attendu de longs mois durant leur logement, ont fini par monter au créneau en demandant une commission d'enquête.


Deux cents acquéreurs de logements formule « vente sur plan » demandent, dans une lettre adressée au ministère de l'Habitat, l'ouverture d'une enquête afin de confondre cinq promoteurs de logements et deux coopératives immobilières (dont nous détenons la liste) à l'origine de leurs fâcheux déboires et qu'ils qualifient d'arnaqueurs et d'escrocs. Ces pères de famille, qui espéraient acquérir un logement, ont fini par déchanter.


Après avoir été gavés de vaines promesses par lesdits promoteurs à chaque fois qu'ils ont pu les approcher, ils sont maintenant sur le point d'ester ceux-ci en justice. « Nous nous sommes rendu compte, au bout d'une année, et parfois plus pour bon nombre d'entre nous, que nous avons été honteusement menés en bateau par ces hommes.


Certains d'entre nous ont perdu tout ce qu'ils avaient dans cette transaction illusoire », se révoltent ces acquéreurs fonctionnaires ou simples commerçants de leur état. Les propos des autres attributaires sont tout aussi véhéments. Tous parlent d'une tragédie dont ils sont les victimes expiatoires. Pour eux, il s'agit véritablement d'un drame dont beaucoup ne pourront certainement pas se relever.


« Ces pseudo-promoteurs nous ont menés à la ruine, ce sont des monstres sans foi ni loi », déplorent-ils. « La publicité tapageuse faite autour de ce projet, qui ne verra certainement pas le jour, nous en sommes de plus en plus convaincus aujourd'hui, était alléchante et nous sommes tombés dans le panneau.


Acquérir un logement à moins de 200 millions de centimes sur un site aussi attrayant que Zaafrania II ou Sidi Aissa ne pouvait que séduire les pauvres pères de famille que nous sommes. En réalité, nous avons juste permis à ces rapaces d'engranger des milliards sans pour autant débuter la construction des bâtiments », affirme un professeur d'université qui a été délesté de toutes ses économies.


« Pour arriver à leurs fins, les promoteurs font croire qu'ils disposent de tous les documents relatifs à la concrétisation des projets et qu'ils ne leur manquent plus que le permis de construire.


Un document qui serait sur le point d'être signé par l'APC, ce qui est bien évidemment faux » c'est ce que avons-nous appris après vérification auprès des services techniques de l'APC.


Une chose est sûre, et la réglementation est claire à ce sujet, nul promoteur ne peut prétendre à un moindre versement d'argent de la part des éventuels souscripteurs à son projet s'il n'a pas satisfait de son côté à toutes les obligations contenues dans la loi n°11-04 du 17 février 2011.


Laquelle loi stipule en son article 30 que « le contrat de réservation et le contrat de vente sur plan, visés respectivement aux articles 27 et 28, doivent comporter l'origine de la propriété du terrain, le numéro du titre foncier, s'il y a lieu, et les références du permis de lotir, du certificat d'aménagement et de viabilité ainsi que la date et le numéro du permis de construire ».


Ceci est édifiant lorsque l'on constate l'étendue de la manipulation dont fait l'objet les malheureux souscripteurs de la promotion immobilière.


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