Un mal en constante progression



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L’intérêt du dépistage du cancer du sein est de réduire la mortalité, dont le taux augmente d’année en année. Un mois entier est dédié au niveau mondial au dépistage de ce mal : Octobre rose. Le dépistage précoce du cancer du sein demeure désormais une priorité, selon les experts, vu le nombre alarmant de cas enregistrés chaque année en Algérie. Selon les premiers résultats communiqués par le réseau national des registres des cancers, l’incidence du cancer du sein est de 10 000 cas pour l’année 2014 et atteindra les 18 000 nouveaux cas d’ici 2025. L’intérêt du dépistage, a expliqué le professeur Salaheddine Bendib (radiologue et chef du service de radiologie au CPMC, qui a activement participé avec son équipe à l’opération-pilote de dépistage individuel menée à Biskra de février 2013 à janvier 2014), est de réduire la mortalité dont le taux augmente d’année en année, lors de la journée scientifique organisée par l’association El Amel dans le cadre d’Octobre rose sur le dépistage du cancer du sein. «Le dépistage précoce réduit de 25% la mortalité», a-t-il indiqué en revenant sur l’expérience réussie de Biskra où 38 cancers ont été diagnostiqués, dont 87% des cas sont non métastatiques contre 13% métastatiques sur 2864 femmes, soit un taux de participation de 74,54%. «Ce dépistage individuel a permis de faire des diagnostics et une prise en charge précoces», a souligné le Pr Bendib, qui a estimé que le dépistage est compliqué eu égard à la complexité de la maladie cancéreuse. Il a déploré au passage la difficulté rencontrée auprès des radiologues spécialisés, peu coopératifs pour l’exécution de cette action. Le Pr Bendib a d’ailleurs insisté sur la formation des radiologues au dépistage, ce qui est inscrit, entre autres, dans la feuille de route mise en place par le groupe de réflexion sur le dépistage installé dans le cadre du Plan cancer 2015-2019. La formation des radiologues au dépistage est incontournable, selon le Pr Boubrit, chef du service de radiologie à Beni Messous, si l’on veut réellement atteindre les objectifs du plan cancer. D’aucuns s’interrogent d’ailleurs où sont les cinq centres-pilotes de dépistage inscrits dans le cadre du Plan cancer, tout en se demandant si réellement les moyens humains et matériels, dans la conjoncture économique actuelle, seront mis à la dispositions de spécialistes pour la réussite de ce programme. Se félicitant de l’institutionnalisation du réseau national des registres du cancer dont les chiffres avancés coïncident avec les estimations des cliniciens, le Pr Kamel  Bouzid, chef du service d’oncologie au CPMC, a insisté sur la mise en œuvre des objectifs du Plan cancer. Il est question dans un premier temps de tenter de réduire l’incidence du cancer du sein (et autres localisations) par la prévention. Ce qui doit, a-t-il souligné, se traduire par des campagnes de sensibilisation sur les habitudes alimentaires, les méfaits du tabagisme, l’obésité, etc. Pour ce qui est du dépistage, un groupe de travail installé par le ministère de la Santé dans le cadre du Plan cancer a fait des propositions. Lesquelles doivent être mises en application sur le terrain pour respecter l’échéancier du Plan 2015-2019. Il s’agit entre autres, a-t-il précisé, du contrôle et de l’accréditation de ceux qui pratiquent l’imagerie, que ce soit dans les secteurs privé ou public, la formation spécifique des radiologues et l’accréditation pour le dépistage. «Des opérations-pilotes ont été réalisées en zones rurales et nous souhaitons que cela puisse être généralisé à tout le territoire national», a-t-il souligné, tout en insistant sur le rôle du ministère de la Santé pour le soutien logistique et l’accompagnement. Pour le Dr Nadir, directrice chargée des maladies non transmissibles (MNT) à la direction de la prévention au ministère de la Santé, la lutte contre le cancer du sein passe par la prévention. Elle rappelle les objectifs du plan national de lutte contre les facteurs de risque des MNT, dont la promotion de l’alimentation chez les enfants, l’encouragement de l’activité physique, le renforcement de la législation sur les denrées alimentaires et la réduction des taux de sucre et de sel dans les aliments afin de réduire le taux d’obésité qui touche 52% des femmes. «C’est la prévention primaire combinée au dépistage qui permettra de réduire l’incidence du cancer et la mortalité», a-t-elle précisé.  


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