CONTRIBUTION

Pharmacie : quand les lauréats au baccalauréat déchiffrent les ordonnances de la tutelle !



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Les études de pharmacie actuellement permettent de préparer un doctorat en pharmacie aux fonctions de responsabilité exercées dans le domaine de la santé publique. Actuellement, ces études durent six années réparties de la façon suivante :
-« une première année » (semestre S/1 et S/2), après le baccalauréat de l’enseignement secondaire ; cette première année comporte les disciplines  fondamentales pharmaceutiques nécessaires à la formation du pharmacien :
1er Année :
-Biomathématiques, informatique et Bio statistiques
-Chimie pharmaceutique générale
-Chimie pharmaceutique organique
-Biologie cellulaire
-Physique pharmaceutique
-Biologie cellulaire
-Physique pharmaceutique
-Biologie végétale
-Anatomie fonctionnelle descriptive
-Physiologie
-Sciences humaines, histoire de la pharmacie et galénique
-Langue française
- A l’issue de cette première année, les lauréats au baccalauréat  sont admis à la faculté  de médecine  où ils reçoivent un enseignement proprement pharmaceutique en deux semestres, malgré la pénurie des enseignants Hospitalo-universitaires.
L’année d’études comporte dix modules et le passage d’une année à une autre  s’effectue par le calcul de la moyenne générale. Une note inférieure à cinq sur vingt (5/20) est éliminatoire dans chaque module.
2ème Année
-Biophysique pharmaceutique
-Botanique pharmaceutique
-Chimie analytique fondamentale pharmaceutique
-Chimie minérale pharmaceutique
-Génétique
-Biochimie structurale, métabolique et moléculaire
-physiopathologie
-  culture générale
3ème Année
- Chimie thérapeutique et Médicinale
-Pharmacie galénique
-Chimie analytique
-Pharmacognosie
-Pharmacologie
-Sémiologie médicale
4ème Année
-Biochimie médicale
-Microbiologie médicale
-Immunologie
-Parasitologie mycologie
-Hémobiologie-transfusion sanguine
5ème Année
-Toxicologie
-Hydro-bromatologie
-Epidémiologie-méthodologie de la recherche
-Droit pharmaceutique et éthique
-Gestion pharmaceutique
-Pharmacie hospitalière
-Pharmacie clinique
-Pharmacie industrielle
6ème année
Une année complète de stage interné hospitalier validé ou non  par un chef de service hospitalo-universitaire  avec un mémoire évalué à la fin de la 6ème année devant un jury composé d’un président de jury, d’un directeur de travail et des examinateurs.  
-De remodeler les programmes en tenant compte de l’évolution rapide des connaissances. cet allongement des études a d’ailleurs été observé dans plusieurs pays développés, en Europe en particulier.
-Dans le cadre de la spécialisation (post-graduation) ou résidanat, les profils sont prévus :
-Celui du pharmacien biologiste hospitalier destiné à exercer dans les laboratoires d’analyses   
-Celui du pharmacien chimiste-thérapeute (Chimie-thérapeutique)  dont le poste de travail peut être situé dans les différentes branches de l’industrie pharmaceutique (fabrication, contrôle, formulations et procédés), dans les laboratoires de contrôle des différentes entreprises nationales et enfin les pharmacies hospitalières qui sont pénalisées par le manque de statut de service hospitalo-universitaire et d’un chef de service professeur en Chimie-thérapeutique comme les services de pharmacie hospitalière des CHU Parnet, CHU Bab- el- Oued, Blida et autres. Sauf les CHU d’Oran, CHU Annaba, CHU Bel- Abbes, CHU Constantine, CHU Tizi-Ouzou et CHU Tlemcen qui restent encore pénalisés par le manque de ces services ! Paradoxe des Paradoxes !.
Une refonte des programmes des études de pharmacie est actuellement en préparation par les spécialistes hospitalo-universitaires que nous sommes. Elle tient compte d’objectifs institutionnels dans la formation du pharmacien ; en effet, au terme de son apprentissage, ce docteur en pharmacie doit être capable de :
1)Formuler, préparer et contrôler les médicaments.
2)Organiser, assurer et contrôler la gestion d’une structure. pharmaceutique et/ou d’un laboratoire d’analyses.
3)Contribuer à l’établissement de la nomenclature et d’une pharmacopée nationale.
4)Pratiquer les analyses biologiques du milieu, des aliments et des produits parapharmaceutiques.
5)Coopérer avec les autres membres de l’équipe sanitaire ainsi qu’avec les autres secteurs d’activité, pour la prise en charge des besoins de santé et l’éducation sanitaire de la collectivité.
  -coopérer avec les cliniciens par une pharmacie clinique aux CHU
  -coopérer avec les vétérinaires par une pharmacie vétérinaire  
  -gérer une pharmacie végétale (phytothérapie) et prescrire des plantes médicinales sur ordonnances.
6)Evaluer son activité et celle de l’unité dont il a la charge.
7)Participer à la formation des personnels de santé et assurer en permanence sa propre formation.
8)Participer à la recherche biomédicale et pharmaceutique.
9)Se comporter conformément aux exigences de l’éthique professionnelle vis-à-vis des malades, de ses confrères, de son entourage immédiat et de la société.
-discuter par exemple le paracétamol (mortel) qui fait mal à la tête ces derniers jours en Algérie !
-tirer la sonnette d’alarme contre le charlatanisme ! (le dit complément alimentaire antidiabétique RHB !?)
La réforme actuelle nous permets de :
-De délivrer un doctorat en pharmacie au niveau de la graduation.
-D’instituer un stage interné hospitalier obligatoire d’une année  à la fin du cursus consacré à la biologie clinique et à l’industrie pharmaceutique.
Si la formation continue devient une nécessité absolue pour toute personne assurant une responsabilité au sein de la santé publique ; en particulier, la formation des cadres au niveau de l’université doit elle-même évoluer afin qu’elle s’adapte aux besoins de la société.
En ce qui concerne l’Algérie, je peux dire que les professions pharmaceutiques ont pleinement joué leur rôle au service de la santé et de l’économie.
Elles ont suivi le rythme du développement  rapide qu’a connu le pays depuis l’indépendance.
Pour situer le problème de la formation du pharmacien dans ce contexte ; permettez-moi de donner un aperçu de la situation de la pharmacie et des pharmaciens en Algérie
Actuellement, plus d’un millier de pharmaciens exercent en Algérie.
Leur répartition par secteur d’activité est la suivante :
-Pharmaciens « d’officines »
-Pharmaciens grossistes répartiteurs
-Pharmaciens biologistes privés
-Pharmaciens assurant la représentation scientifique des laboratoires
-Pharmaciens exerçant une activité technico-administrative
-Pharmaciens des hôpitaux
-Pharmaciens biologistes hospitaliers
-    Pharmaciens résidents en biologie- Clinique, Pharmaceutiques et Fondamentales.
-    Pharmaciens exerçant à la pharmacie centrale d’Alger (importation, distribution, production, contrôle.)
-    Pharmaciens exerçant des  fonctions diverses dans le secteur public ou semi étatique.
-    Cadres de la faculté de Médecine en Algérie.
Des textes législatifs font de la profession l’une des plus règlementée en Algérie.  Ainsi, chaque pharmacien exerce dans un cadre juridique bien défini à part l’infraction de location de diplôme !!, qui persiste.
La formation du pharmacien exerçant en Algérie a été  assurée traditionnellement, et pour des raisons historiques, par la France. Cependant, après l’indépendance, cette formation s’est quelques peu diversifiée.
Des confrères, quoiqu’en petit nombre ont été formés dans les autres pays francophones, essentiellement en Belgique.
Il faudrait ajouter qu’un certain nombre  de pharmaciens a été formé en Algérie, et quelques rares autres pharmaciens dans les pays du Moyen-Orient, notamment en Irak, Syrie et Egypte.
L’enseignement de la pharmacie en Algérie, et plus précisément à la faculté mixte de pharmacie et de médecine à Alger centre, a débuté avant l’enseignement de la pharmacie de Paris de 16 ans.
Cette faculté d’Alger centre a déjà sorti des pharmaciens hommes  politiques.
La question qui se pose aujourd’hui, et qui est à l’ordre du jour dans notre pays, est la suivante :
-La formation de nos pharmaciens, répond –elle à nos besoins, tant sur le plan qualitatif que quantitatif ?
Dans quel sens, cette formation ardue doit-elle évoluer pour permettre à la profession de jouer pleinement son rôle au service de notre pays.
Enfin, nos jeunes étudiants revendiquent la mise à niveau du grade avec les médecins comme convenu avec la tutelle. Alors que cette spécialité médicale est conditionnée par des performances scolaires, a l’issue du baccalauréat.  Va-t-on laisser pérenniser cette situation ou pour parodier un film western (sartana, si ton bras gauche te gêne, coupes-le !). Le ministre collègue de l’enseignement supérieur va-t-il abandonner le corps médical à la gangrène ou amputer le membre condamné. Que Dieu nous assiste et nous guide.

 


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