La loi de finances est porteuse de mesures dangereuses



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« Seul le Conseil national est habilité à décider si nous allons ou non prendre part aux prochaines élections législatives ». Les hauts cadres du FFS présents hier à une rencontre organisée à Constantine par la fédération de la capitale de l'Est étaient unanimes à renvoyer la décision à la haute instance du parti, seule habilitée à trancher le sujet, sans toutefois écarter une possible participation.

Ce qui, d'ailleurs, fera dire à nombre de présents à ce rassemblement que le parti ne veut pas rester à l'écart et laisser encore une fois passer la chance de faire bouger les choses de l'intérieur.

Un rassemblement populaire, qui s'inscrit dans le sillage des activités du parti organisées à travers le pays, a donc été tenu à la maison de la Culture Malek-Haddad en présence des militants et sympathisants.

Une rencontre durant laquelle les états-majors du parti ont souhaité réitérer, à partir de la ville de Ponts, leur plan de sortie de la crise qui s'installe, étalant au passage leurs prises de position vis-à-vis, notamment, de la loi de finance, et de ses répercussions « négatives » sur le pouvoir d'achat du simple citoyen.

La premier secrétaire national du vieux parti d'opposition, Abdelmalek Bouchafa, a d'emblée tenu à réitérer la position de sa formation qui désapprouve les textes de la loi rédigés, selon lui, sur mesure. Il égayera ses propos en rappelant que les élus du parti avaient boycotté la séance ayant sanctionné le vote de cette loi.

La loi de finances est porteuse, selon Bouchafa, de mesures antisociales qui font porter le fardeau de la crise aux citoyens les plus démunis, au moment où, a-t-il dit, il aurait été plus judicieux de viser les barons à l'origine de la crise.

Il dira à ce propos que son parti se dressera contre tous ceux qui jouent de l'avenir du pays et du peuple en recourant à des mesures insensées qui vont aggraver l'injustice sociale et la disproportion dans la redistribution de la richesse nationale », avant de poursuivre : « Ceux qui sont derrière la fuite des capitaux, les fraudes fiscales et autres surfacturations, ce sont ceux-là dont la plupart ont tissé des complicités avec le pouvoir qui devraient assumer la responsabilité de la crise ». Le chef de file des militants du Front des forces socialistes a, au passage, qualifié l'approbation par le Parlement de cette loi de dangereuse.

Un consensus national, seule voie pour s'en sortir

Le consensus national vanté depuis au moins trois années par les militants du vieux parti n'a pas été en reste dans le discours du premier secrétaire.

« Nous utiliserons tous les moyens qui permettront au parti de rassembler autour d'un consensus national toutes les forces vives du pays, ceci bien que nous savons que nous allons faire face à des résistances et des obstacles qui n'ont cessé de nous freiner durant toute notre parcours militant », a-t-il dit

Sur le plan politique, Bouchafa a précisé aussi que le parti est confiant en sa ligne et qu'il continuera à croire en l'option de mettre en place un projet économique et social consensuel.

Nous continueronts, a-t-il dit, aussi notre objectif de rendre effectif le tissage de liens entre toutes les forces de la société, qu'elle soit politique, syndicale et associative.

Cette volonté s'inscrit aussi dans notre foi quant à la relation qui existe entre la société politique et la société civile, ce qui permettra de mettre en place un projet commun en mesure de créer une dynamique de changement dans le pays.

Et cela apportera, précisera-t-il, « un nouveau regard sur le combat et le militantisme avec le soutien de ceux et celles attachés au consensus national et qui croient au dialogue comme moyen civilisé pour espérer un lendemain meilleur pour le pays et les citoyens ».

L'orateur expliquera par ailleurs que le défi des politiques réside aussi dans leur capacité à se réapproprier le contrôle de leur destin, ce qui impose un sens aigu de responsabilité, à commencer par outrepasser les contradictions idéologiques pour la réalisation d'un contrat politique commun, un contrat national.

« Un consensus national à même de protéger le pays des dangers qui le guettent de l'intérieur, mais aussi de l'extérieur », dira-t-il, avant de terminer en lançant un appel à toutes les forces vives du pays afin qu'elles se mobilisent autour de cette initiative « qui n'est pas une initiative partisane mais plutôt nationale, dont le but est de sauver l'Algérie et l'Algérie uniquement.

Pour cela, la mobilisation des Algriens et des Algériennes est indispensable autour de leur revendication, leurs espoirs et leur intérêts « .

Fidèle à la ligne tracée par feu Aït Ahmed, Ali Laskri a pour sa part fait un bref rappel du parcours de ce dernier dont la première commémoration de son décès est prévue dans quelques jours, le 23 décembre. Laskri rappellera que le défunt n'a à aucun moment de son long parcours de combattant et de militant trahi la Révolution.

Il rappellera que le défunt président du premier parti d'opposition ne croyait pas à la légitimité révolutionnaire pour la gouvernance, mais qu'il était attaché à ce qu'il appelait la légitimité populaire qui, malheureusement, a été confisqué, a dit Laskri.


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