MOTS POUR MAUX

La réforme de la retraite s’impose !



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Le financement du système de retraite en Algérie pose une question sérieuse et inévitable. Le nombre des cotisants est largement en baisse dans le pays. Dans les années 80, il y avait sept travailleurs pour un retraité. Aujourd’hui, ils sont moins de trois actifs à cotiser pour chaque « pensionné », avait même  reconnu  le premier ministre Abdelmalek Sellal en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Saïda il y a quelques temps. Il était grand temps de se poser la question cruciale de la réforme de la retraite et de l’état rentier. C’est dire que le pays avait profondément besoin d’une réforme de son système de retraite. Dans une conjoncture marquée par une crise économique conséquente à la chute des prix des hydrocarbures, nécessitant d’urgence une rationalisation des dépenses publiques,  « l’Etat est contraint de suspendre le départ à la retraite sans condition d’âge »,  avait expliqué à ce sujet le même premier ministre Sellal. C’est même salutaire de prendre une telle mesure dans l’intérêt général du pays et pour sauvegarder la retraite par répartition. En effet, il n’est plus possible de continuer à maintenir cette disposition de départ anticipé mais surtout il est judicieux , raisonnable et constructif de reporter le départ  à la retraite au-delà de soixante ans aujourd’hui, sous peine de porter gravement  préjudice aux équilibres financiers de la Caisse Nationale des Retraites (CNR) et même au développement économique du pays et à son équilibre social. Tous les pays développés ont fait leur réforme pour parer aux déséquilibres de leur caisse dus à la diminution des actifs et à l’allongement de la vie de leurs retraités. Pour certains comme l’Allemagne, la retraite est au-delà des soixante-deux ans voire soixante-cinq, soixante-sept ans selon les fonctions et postes de travail. Les travailleurs  et employés de ces pays, ont-ils plus de ferveur et d’amour pour leur nation ou contribuent ils plus à l’équilibre et l’effort économique de leur pays ? Pour le simple citoyen que je suis il est inconcevable que le pays se peuple  de jeunes retraités alors que celui-ci a besoin de toutes les forces vives. Leurs expériences, leurs compétences pour un développement structurel, rationnel, moderne et toute une restructuration de la société algérienne autour de la notion moderne du travail sont incontournables et plus que nécessaire. Est-il raisonnable, judicieux, responsable de partir en retraite à cinquante ans pour un cadre, un enseignant ou un tout autre employé alors qu’il est au summum de sa productivité pour contribuer pleinement au développement du pays. Cinquante ans c’est l’âge doré du citoyen «responsable » pour apporter toute son expérience et ses compétences à son entreprise, à l’administration à laquelle il est rattaché, à son pays, à soi-même puisqu’il est
partie intégrante?


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