L’Afrique, une ambition trop grande pour l’Algérie



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Le Forum africain de l’investissement et des affaires s’est ouvert samedi 3 décembre à Alger. Co-organisé par le gouvernement et le Forum des chefs d’entreprises (FCE), l’événement est déjà un échec. L’incident qui a poussé Abdelmalek Sellal à quitter la salle en compagnie de plusieurs ministres au moment où Ali Haddad prenait la parole pour vanter les atouts de l’Algérie a donné une ultime raison à ceux qui doutent de la capacité de l’Algérie à concrétiser son ambition africaine.

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Les Africains, présents hier à Alger ou absents, ont beaucoup de raisons de douter. D’abord, la politique africaine de l’Algérie n’a jamais été constante. En 2001, le président Bouteflika était parmi les initiateurs du très ambitieux Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) aux côtés du Sud-Africain Thabo Mbeki, du Sénégalais Abdoulaye Wade et du Nigérian Olusegun Obasanjo. L’Algérie donnait alors l’impression d’avoir choisi de se tourner vers l’Afrique. Le pays possède une légitimité certaine dans le continent et sa situation géographique faisait de lui un relais naturel avec l’Europe.

Mais rapidement, Alger commençait à envoyer des signaux contradictoires à ses partenaires africaines. En 2008, il décide de leur tourner le dos en adhérent à l’Union pour la Méditerranée un projet complexe initié par Nicolas Sarkozy. Une démarche vécue par les partenaires algériens du Nepad, au mieux comme un manque de cohérence, au pire comme une trahison. L’Algérie donnait en effet l’impression de tourner le dos à l’Afrique pour regarder vers le Nord de la Méditerranée.

À ces incohérences est venue s’ajouter, dès 2009, les tensions internes liées au troisième mandat de Bouteflika, puis la maladie du Président, qui ont paralysé notre diplomatie. Pourtant, l’Algérie avait des atouts considérables entre les mains : une aisance financière sans précédent grâce au pétrole, un rôle de partenaire dans la lutte contre le terrorisme reconnu par la communauté internationale… Mais elle n’a jamais su ou voulu les utiliser. Pendant que le Maroc multipliait les investissements ciblés en Afrique (télécoms, banques, agroalimentaire…), l’Algérie gaspillait son argent dans des projets inutiles ou mal préparés.

Aujourd’hui, l’Algérie tente de se tourner une nouvelle fois vers l’Afrique, sans aucune stratégie claire. Et en plus de la confiance rompue, le pays n’a plus les mêmes atouts qu’avant. On le voit bien : de l’aveu même d’Ali Haddad, le pays ne sait pas organiser une conférence internationale chez lui (Lire l’entretien). Comment peut-il prétendre aller à la conquête de marchés africains convoités par des géants comme la Chine et l’Europe ?

Sur le même sujet : Forum africain d’investissements et d’affaires d’Alger : chronique d’un incroyable scénario Sellal et les ministres quittent la salle en plein discours de Haddad Quand la presse publique boycotte Haddad et le FCE


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