Climat politique pesant



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L’Algérie vit une situation politique très pesante qui alimente toutes les incertitudes. Tensions à l’APN, incident au Forum africain de l’investissement, clivages et malentendus entre plusieurs ministres, la situation est annonciatrice de changements imminents. L’équipe de Abdelmalek Sellal, qui a déjà peiné à trouver un semblant de cohésion sur des dossiers qui engagent sérieusement la crédibilité du gouvernement, voire de l’Etat, aura certainement du mal à aller jusqu’au bout de sa mission. Le gouvernement et le Forum des chefs d’entreprise (FCE) le préparaient depuis des mois. Le rendez-vous des entrepreneurs africains à Alger était plus qu’une simple rencontre d’échanges économiques et de business. Le Forum africain d’investissement avait une portée diplomatique pour l’Algérie, qui a désinvesti le continent depuis longtemps. Les organisateurs n’avaient donc nullement droit à l’erreur. L’image du pays était en jeu, sa stratégie aussi. S’il en avait une. Et voilà qu’un incident gâche tout. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son staff ont quitté le Centre international des conférences du Club des Pins au moment où le président du FCE, Ali Haddad, allait prononcer son discours. La scène s’est déroulée sous les regards des participants et invités étrangers. L’événement, qui devait donner une meilleure image d’«une Algérie entreprenante», se transforme en flop. Ali Haddad minimise l’incident. Mais qui le croirait ? Si le Premier ministre a été jusqu’à se retirer et manifester sa colère ou sa désapprobation est un signe qui montre que rien ne va entre ceux qui sont en charge des affaires du pays. Il y a quelques jours, c’est l’Assemblée populaire nationale (APN) qui a connu un autre incident : une violente prise de bec entre le président de l’institution parlementaire, Larbi Ould Khelifa, et le chef du groupe parlementaire de son parti, Mohamed Djemaï. L’événement a fait la une des journaux. A la rentrée sociale, c’était l’ancien secrétaire général du FLN, Amar Saadani, qui occupait les manchettes de la presse avec ses attaques tous azimuts contre d’ex-responsables de l’Etat, avant d’être dégommé et remplacé par un très proche du chef de l’Etat, en l’occurrence Djamel Ould Abbès. En fait, l’incident du Forum africain d’investissement ne vient qu’en rajouter une couche à un contexte politique délétère qui perdure, avec des rumeurs persistantes sur un remaniement ministériel, voire un changement de gouvernement, depuis l’été dernier. La cacophonie qui a terni l’organisation du Forum africain d’investissement, censé pourtant redorer le blason de l’Algérie sur le continent, va-t-elle servir d’accélérateur à des changements dans le gouvernement ? L’équipe de Abdelmalek Sellal, qui a déjà peiné à trouver un semblant de cohésion suite aux différents clivages et malentendus entre plusieurs ministres sur des dossiers qui engagent sérieusement la crédibilité du gouvernement, voire de l’Etat, aura certainement du mal à aller jusqu’au bout de sa mission. Certains pensent que l’incident du Club des Pins ne restera pas sans suite et que l’on connaîtra certainement ses conséquences dans les prochains jours ; pour d’autres, les changements ne seront pas opérés avant les prochaines élections législatives. Mais plus qu’un indice d’un éventuel malaise qui appellerait un remaniement ministériel, le désordre ambiant et le retrait du Premier ministre et de son staff de la séance d’ouverture du Forum africain d’investissement veut bien dire aussi que certaines lignes peuvent bouger. Ce n’est pas un simple incident que de voir M. Sellal quitter la salle au moment où le très influent président du FCE, Ali Haddad, allait prononcer son discours.  


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