L’Algérie compte beaucoup trop de ministres



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La 11e conférence annuelle sur la liberté économique dans le monde arabe s’est achevée, dimanche 4 décembre, à Rabat, au Maroc. Durant cet événement, le classement des pays arabes en matière de liberté économique a été dévoilé. Selon cette étude de l’Institut canadien Fraser, l’Algérie perd une place par rapport à l’année dernière et pointe au 20e rang (avec un score général de 5,5) juste derrière la Libye et devant la Syrie qui ferme le classement. Le Maroc et la Tunisie se classent respectivement 11e et 12e. Les Émirats arabes unis, la Jordanie et Bahreïn sont en tête du classement.

Les conclusions de l’Institut ont été formulées suite à l’étude de cinq critères permettant ou non aux opérateurs économiques d’évoluer sur les marchés nationaux ou internationaux. Le score de l’Algérie en matière de liberté de commerce au niveau international est d’ailleurs passé de 4,7 à 3,9 points, indique l’Institut qui explique que le pays reste le « moins libre » en la matière.

Parmi les autres critères évalués, on trouve aussi la taille du gouvernement (4,1), la structure juridique et de protection de la propriété (5,9), la capacité à obtenir des liquidités (7 ,9) ou encore la réglementation du crédit et des activités entrepreneuriales (5,6).

À chaque fois, l’étude se base sur des données remontant à 2014 et 2015 et d’une manière générale, celle-ci indique que la situation reste inchangée. Ce qui n’est pas le cas de la Tunisie et du Maroc où les données montrent une évolution positive. Ces pays gagnent respectivement une et deux places au classement général.

L’Algérie compte beaucoup trop de ministres 

Pour ce qui est de la taille du gouvernement et malgré une petite amélioration de 0,1 points en 2014, l’Algérie reste très mal classée, se pointant à la 18e place avec un score de 4,1 points loin derrière le Soudan (9,8), le Liban (8,4) et la Jordanie (8,1), et devant l’Arabie saoudite (4,0). La Tunisie et le Maroc se classent respectivement à la 11e et 14e place.

En effet, depuis la désignation d’Abdelmalek Sellal au poste de Premier ministre en 2012, le nombre des ministres algériens est resté inchangé avec 29 portefeuilles. Seul le nombre des ministres délégués a connu une baisse, passant de six ministres délégués en 2012 à trois en 2013, puis à deux depuis mai 2015. Dans le même temps, la composition gouvernementale algérienne reste largement dominée par les hommes, avec seulement quatre femmes ministres et une ministre déléguée.

À titre de comparaison, le gouvernement tunisien est passé de 27 ministres en 2015 à 26 au dernier remanient opéré au mois d’aoÜt, dont huit femmes nommées notamment à des postes régaliens à l’instar de la ministre des Finances, Lamia Zribi.

Au Maroc, où les tractations sont en cours par la formation d’un nouveau gouvernement, l’ancienne équipe gouvernementale dirigée par Abdelilah Benkirane comptait 24 ministres et 13 ministres délégués, selon le portail officiel du gouvernement marocain.


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