«L’Algérie est un marché stratégique pour GSK»



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- Quelle place donnez-vous à l’Algérie dans la stratégie de croissance du groupe GSK ? Le marché algérien du médicament est très important pour nous. Il fait partie, pour nous en tout cas, des cinq plus grands marchés de la région MENA-Russie-Turquie-pays du Commonwealth à laquelle nous appartenons. C’est un marché qui est aussi très intéressant tant la couverture sociale est supérieure à 80% pour ses 40 millions d’habitants. Nous étions parmi les premiers, voire le premier investisseur direct dans le marché algérien depuis maintenant plus de trois décennies. Nous avons investi dans la fabrication locale de médicaments et renforcé nos investissements, ensuite par l’acquisition de LPA, une des premières entreprises privées algériennes en industrie pharmaceutique. Aujourd’hui, GSK dispose en Algérie de deux unités de production d’une capacité de 70 millions d’unités ainsi que d’un centre de distribution. Nous avons continué à investir dans l’amélioration de nos outils de production, à les étendre et à enrichir notre gamme de produits pharmaceutiques. C’est dire l’importance du marché algérien qui est tout aussi stratégique pour nous. L’ouverture de notre nouveau siège social à Alger est un symbole de l’engagement de GSK sur le marché algérien. - Quels sont les points-clés de votre plan de développement en Algérie sur les moyen et long termes ? Nos projets futurs sont autour essentiellement de nos deux unités de production. Nous avons l’ambition de faire des extensions en termes de capacités de production. Une attention particulière est accordée à l’unité de fabrication d’antibiotiques. Nous travaillons également sur le projet de localisation de certains de nos produits qui sont actuellement importés. L’ambition étant de porter le nombre des médicaments produits localement à huit à l’horizon 2020. - Quelle place occupez-vous actuellement sur le marché algérien du médicament ? Si nous nous comparons aux multinationales présentes en Algérie, nous sommes le second plus grand laboratoire sur le marché, mais si le classement inclut tous les laboratoires GSK, arrive à la cinquième position avec, au tableau, 5,4% des parts du marché. La moitié de nos volumes de production est issue de nos deux unités. - Le groupe GSK investit beaucoup dans l’innovation. Quel est le retour sur investissement de cet effort consenti dans la recherche et développement ? Le volet recherche et développement requiert toute l’importance chez GSK. C’est un laboratoire vieux de 300 ans, trois siècles d’ailleurs consacrés à l’innovation et à la création. GSK compte cinq prix Nobel au cours des 70 dernières années et 16 prix Galien dans 9 domaines thérapeutiques. Le laboratoire dispose de 11 000 chercheurs dans le monde qui travaillent dans cinq sites de recherche et développement. Un investissement de 4 milliards de dollars est consenti annuellement en recherche et développement. C’est dire toute l’importance que nous accordons à ce volet chez GSK. - L’Algérie subit depuis deux ans l’impact de la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial. Plusieurs filières industrielles accusent le coup. L’industrie pharmaceutique souffre à la fois du renchérissement des coûts de production et de la dépréciation de la monnaie nationale. Quelle attitude avez-vous adopté face à cette conjoncture ? La question de la dépréciation du dinar se pose à toutes les entreprises, celles de l’industrie pharmaceutique comprises. L’impact, on le ressent donc au même titre que tous les opérateurs. Nous en discutons avec les autorités de tutelle, mais l’impact n’est pas de nature à remettre en cause l’équilibre de notre trésorerie. Quant à l’importation des intrants, ceux-ci sont exonérés des droits et taxes par décret du Premier ministre. Pour nous, c’est une mesure de facilitation et de soutien à la production locale.  


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