Le pétrole repart en baisse 

l’effet Opep commence à s’essouffler, des doutes persistent sur l’application de l’accord



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Deuxième séance de baisse consécutive pour le pétrole. Ce mardi, le Brent (référence pour le pétrole algérien) perdait 0,36% de sa valeur dans l’après-midi pour s’établir à 53,98 dollars le baril (à 17h00). Hier, il avait cédé 0,37% pour sa première séance baissière depuis l’envolée qui a suivi l’accord conclu par les membres de l’Opep mercredi dernier à Vienne.

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L’effet de l’accord pris par les pays producteurs de pétrole membres de l’Opep, (limitant la production à 32,5 millions de barils par jour) s’essouffle et les cours baissent. La cause ? Les doutes persistants concernant le respect des quotas imposés aux différents producteurs et la participation ou non des pays producteurs, non-membres de l’OPEP.

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Sur ce point, le cartel demande aux pays non-membres de réduire leur production de 600 000 barils par jour dont 300 000 pour la Russie. Moscou s’y est dit favorable, à condition que les membres du cartel respectent leurs propres engagements. Une nouvelle réunion doit d’ailleurs avoir lieu samedi 10 décembre entre les pays membres et non-membres de l’Opep, samedi à Vienne, pour finaliser cet accord.

Mais les analystes restent sceptiques quant à l’application effective de ces engagements par les producteurs, et notamment la Russie. « La réduction de la production pourrait également poser des problèmes techniques », indique aujourd’hui le Wall Street Journal qui cite la banque d’investissement Russe, Renaissance Capital.

Selon la banque, « la production pétrolière de la Russie est largement composée de nombreux puits de pompage de quantités relativement faibles de pétrole » et une « réduction de la production de 300 000 barils par jour nécessiterait la fermeture de plus de 4 000 puits ». Au final, le coût technique de la réduction de la production serait plus important que les bénéfices que pourrait tirer le pays d’une hausse des prix, indique la même source.

Les analystes rappellent également que les pays de l’Opep trichent régulièrement sur les quantités réelles de production. Selon les estimations de certains spécialistes, cités par le Wall Street Journal, la production de l’Opep pourrait facilement atteindre 33 millions de barils par jour dès la première moitié de l’année 2017. La Libye et le Nigeria, deux membres qui ont été autorisés à maintenir leur niveau de production actuel, pourraient également augmenter leur production, soulignent d’autres spécialistes tout aussi sceptiques. La bonne application de l’accord du 30 novembre s’avère donc cruciale afin de rassurer les investisseurs.

Enfin, même si les engagements de l’Opep sont respectés, les producteurs américains de pétrole de schiste restent en embuscade. En effet, ces derniers pourraient relancer des installations qui avaient été mises à l’arrêt après la chute des cours et contribuer ainsi à augmenter la quantité de pétrole disponible sur le marché… Une surabondance qui pourrait une nouvelle fois faire chuter les prix.


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