Bouterfa à Houston

Nouvelle médiation de l'Algérie ?



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Essoufflement ou simple pause des marchés ? Des incertitudes surgissent encore sur l'avenir des cours du pétrole et surtout sur la validité de l'accord de l'OPEP et l'implication des autres producteurs non affiliés au cartel.

Le brent (référence pour le pétrole algérien) perdait un peu de sa valeur en enregistrant des tendances baissières dans les échanges internationaux.

Avec plus de 53 dollars le baril, le brent reste tout de même bien raffermi, mais freiné dans son envolée qui a suivi l'accord de Vienne. Pour de nombreux experts, des doutes persistent quant au respect des quotas imposés aux différents producteurs de l'OPEP et surtout sur la participation ou non des autres gros producteurs non membres du cartel.

Car, il est évident que le respect des quotas est un défi immense pour l'OPEP, d'où la création d'un comité de suivi et de « contrôle » dont l'Algérie fait partie avec le Venezuela et le Koweït.

Pour les experts, une réduction de 700.000 barils/jour est une mission ardue, mais stratégique et rentable si, en parallèle, des pays non membres du cartel adhèrent à cet objectif en réduisant leur production de 600.000 barils, la Russie ayant promis d'en assurer la moitié.

Avec un million et deux cent mille barils par jour de réduction, étalée sur une période de six mois, les experts estiment que l'objectif d'éponger les surstocks et la surabondance actuelle est réaliste et réalisable pour atteindre surtout la fourchette des 60 dollars le baril.

Or, la réunion qui aura lieu demain entre une délégation de l'OPEP et des représentants russes et des pays non membres du cartel sera décisive. Les Russes se disent favorables à l'option d'une réduction, à condition que l'OPEP respecte ses propres engagements.

La position de Moscou est déterminante, car d'autres producteurs, comme l'Azerbaidjan ou l'Ouzbékistan, attendent justement les Russes pour marcher dans leur sillage. Déjà, des spéculations médiatiques ont surgi pour rendre encore plus sceptique la finalisation d'un accord global.

Le Wall Street Journal, citant une banque d'investissement russe, indique que la « réduction de la production au niveau des sites pétroliers de la Russie pose des problèmes techniques ».

Selon cette banque, la « production pétrolière russe est largement composée de nombreux puits de pompage de quantités relativement faibles » et une « réduction de la production de 300 000 barils par jour nécessiterait la fermeture de plus de 4 000 puits ».

Au final, le coût technique de cette réduction serait plus important que les bénéfices que pourrait tirer le pays d'une hausse des prix. Ces spéculations médiatiques évoquent encore la tricherie traditionnelle de certains pays de l'OPEP, qui n'ont jamais respecté leurs engagements et qui faussent les calculs.

Les quotas réservés à ces membres sont dépassés par plusieurs moyens, qu'on observe dans les marchés « spot » ou libres, voire « noir ». Déjà en deux mois, depuis l'accord d'Alger en septembre, la production de l'OPEP a considérablement augmenté pour dépasser les 33 millions de barils/jour, alors que l'accord visait des niveaux moindres.

La bonne application de l'accord de Vienne est cruciale pour l'année prochaine, ce qui suscite des inquiétudes chez les investisseurs, de moins en moins rassurés sur la capacité de l'OPEP à respecter les quotas et les niveaux de production.
D'où déjà le rôle déterminant de l'Algérie dans ce comité technique créé récemment.

Après Vienne, notre ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, ira à Houston, aux Etats-Unis, pour participer au Forum de l'énergie algéro-américain, dont l'ouverture est prévue le 13 décembre.

Au programme de ce rendez-vous, des dossiers de coopération énergétique, mais surtout le financement de projets de prospection, d'extraction et de commercialisation. Il est question également de redynamiser cette coopération entre les deux pays dans ce secteur, notamment dans l'apport technologique des Américains.


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