Forum africain

« Ramtane Lamamra n’a en rien démérité, bien au contraire… »



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Le Forum africain d’investissements et d’affaires s’est clôturé, lundi 5 décembre, au Centre international des conférences (CIC), près du Club des pins. Mais la polémique autour de l’organisation de ce grand événement régional continue. Mis en cause par le FCE mais aussi pour la gestion de la délivrance des visas aux participants étrangers, le ministère des Affaires étrangères n’a toujours pas réagi de manière officielle.

« Un incident d’ordre purement technique »

Aux AE, on minimise l’incident qui a conduit au retrait du Premier ministre et des membres du gouvernement. « Il s’agissait du plus grand événement du genre organisé en Afrique et du premier du genre à avoir tenu ses assises à Alger qui redevient, ainsi et avec force, la capitale de tous les Africains. Un incident mineur s’est produit. D’ordre purement technique et absolument sans importance aucune », avance une source proche du ministère des Affaires étrangères interrogée par TSA. Celle-ci regrette que cet incident devienne « l’affaire du siècle » détournant ainsi « l’opinion nationale et internationale du déroulement et des résultats non négligeables du Forum ».

« Le FCE a bénéficié d’une très large marge de manœuvre »

Notre source rappelle que l’organisation du forum a été assurée en partenariat par les institutions officielles et le FCE. « Il n’en demeure pas moins que le FCE a bénéficié d’une très large marge de manœuvre qui lui a permis d’avoir la haute main sur l’organisation du forum, dans toutes ses dimensions. Ce qui a réduit les institutions officielles, quasiment à un rôle de sous-traitance», affirme-t-elle.

Notre source refuse par « éthique » et « souci de préserver aux institutions étatiques leur dignité » de revenir « sur les rôles et les positions des uns et des autres en ce qui concerne l’élaboration du programme de la cérémonie d’ouverture officielle ».

« Le séquentiel retenu »

Que s’est-il exactement passé lors de la cérémonie d’ouverture du forum, selon elle ? « Nonobstant ce qui était inscrit sur le programme officiel du forum, il était en réalité retenu, peut-être dans un souci de gain de temps, que les interventions se limiteraient à celle de M. le Premier ministre et de M. le président du FCE », répond-elle.

« Selon le séquentiel retenu, une fois son allocution prononcée, M. le Premier ministre devait quitter l’auditorium et permettre ainsi que se poursuive le déroulement du programme arrêté », relate-t-elle. Sauf que le Premier ministre avait repris son siège dans la salle « sans que cela n’ait été préalablement communiqué à la modératrice ».

« D’évidence, ceci a contribué à perturber l’entendement commun quant au séquentiel retenu pour le déroulement de la cérémonie inaugurale du forum », explique notre source qui assure que la modératrice et diplomate a été « induite en erreur et en toute bonne foi ».

« La modératrice de cette cérémonie, qu’on n’a pas jugé utile d’informer à ce sujet, a donc, le plus normalement du monde, invité M. le président du FCE à prendre la parole. Elle aurait même été instruite à cet effet au moyen du casque audio qu’elle portait », poursuit notre source. Le président du FCE monte alors sur le podium. Le Premier ministre quitte subitement la salle suivi de tous les membres de son gouvernement.

« Coup de tonnerre dans un ciel serein »

Ce retrait suscite de nombreuses interrogations. « Cette situation fit l’effet d’un coup de tonnerre dans un ciel serein. Chacun est ensuite allé de sa propre interprétation des faits, certains ayant mis à profit ce malencontreux malentendu pour en attribuer la responsabilité à des personnes nullement concernées, ni de près ni de loin », regrette notre interlocuteur qui cite l’exemple de la modératrice pointée du doigt par le FCE.

« Il en a été ainsi de la fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères qui a accepté d’assumer une mission, initialement confiée à un journaliste de l’ENTV, pour se retrouver clouée au pilori et accusée, tout à fait indûment, de tous les maux ».

Porter atteinte à Lamamra ?

Notre source s’interroge s’il ne s’agissait pas à travers « ce subterfuge » de « porter atteinte, pour des desseins inavoués, au chef de la diplomatie algérienne ». Ramtane Lamamra « n’a en rien démérité, bien au contraire, et cela mérite d’être souligné », affirme-t-elle.

« Son département ministériel a apporté, comme demandé, toute l’aide et l’assistance de nature à contribuer au succès du forum », rappelle notre source. Pour elle, ce forum était un événement historique « qui sert les intérêts de toute l’Afrique et dont l’Algérie s’honore d’avoir pris l’initiative ».


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