Les non-Opep rejoignent l’Accord d’Alger



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Les pays producteurs de pétrole non Opep se sont engagés, hier, à réduire leur production de près de 600 000 barils par jour, dont 300 000 barils/jour pour la Russie, dans le sillage de la récente décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de revoir ses quotas à la baisse en réduisant sa production de 1,2 million de barils/jour. Une entente sur la nécessité de réduire l’offre de l’or noir pour stimuler une hausse des prix, en déclin depuis 2014, qui s’est dessinée à Alger, au mois de septembre, et s’est confirmée entre pays producteurs Opep et non Opep, lors d’une réunion qui a regroupé, hier à Vienne, les représentants des 25 pays producteurs. Un accord qui s’ajoute à celui conclu par l’Opep le 30 novembre dernier, ce qui permet de totaliser une réduction globale de près de 1,8 million de barils/jour. Il faut savoir que les pays non Opep comptent notamment la Russie (qui s’est engagée à retirer 300 000 barils/jour), le Mexique (-100 000 barils), le sultanat d’Oman (-45 000 barils) l’Azerbaïdjan (-35 000 barils), Bahreïn (-12 000 barils), la Bolivie (-4000 barils), Brunei (-7000 barils), la Guinée équatoriale (-l2 000 barils), le Kazakhstan (-50 000 barils), la Malaisie (-35 000 barils), le Soudan (-4000 barils) et le Soudan du Sud (-8000 barils). L’accord dûment signé, après plusieurs heures de discussions entamées dans la matinée dans la capitale autrichienne, devrait consolider la stabilisation des marchés pétroliers, en déprime depuis des années suite à la dégringolade des prix faute d’une régulation appropriée de la part des producteurs. La décision était attendue, mais sa concrétisation par un accord en bonne et due forme des protagonistes de la scène pétrolière mondiale va nécessairement consolider la courbe ascendante des prix dès la réouverture des places de cotation, demain. A leur fermeture, vendredi soir, l’or noir valait 54,36 dollars à Londres (place de cotation du pétrole algérien) et 51,49 dollars à New York. L’optimisme était de mise bien avant l’ouverture de la réunion des pays Opep et non Opep à Vienne. Ainsi, les ministres chargés du pétrole des pays concernés ont unanimement affirmé s’attendre, à l’issue de la réunion qualifiée d’«historique», à un accord, alors que la Russie a réitéré son engagement de retirer 300 000 barils/jour, soit la moitié du volume à réduire par les hors-Opep. En marge de la réunion, le ministre saoudien de l’Energie, de l’Industrie et des Ressources minérales, Khaled El Falih, a relevé que l’accord Opep-non Opep est «le fruit de la réunion de l’Opep tenue à Alger en septembre». M. El Falih a affirmé que la baisse totale à opérer par les producteurs Opep et non Opep (environ 1,8 million de barils/jour) est convaincante et permettra de rétablir l’équilibre du marché. A la veille de la réunion, le ministre algérien de l’Energie, Noureddine Boutarfa, avait aussi exprimé son optimisme de voir la réunion «consolider l’Accord d’Alger», soulignant la «nécessité d’une coopération Opep-non Opep pour stabiliser le marché». Il faut savoir que l’Opep table sur une solide demande de pétrole en 2017 en dépit de l’accord de réduction de sa production conclu la semaine dernière pour faire remonter les cours. Le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Sanusi Barkindo a estimé, lors d’une conférence sur l’énergie, que l’Asie aurait un grand rôle à jouer dans la croissance de la demande. Il a rappelé que «le baril de brent a dépassé lundi dernier, les 55 dollars, son plus haut niveau en 16 mois, ajoutant que l’année prochaine, la croissance sera aussi robuste que cette année, aux alentours de 1,2 million de barils». Au niveau mondial, l’Opep estime que la demande devrait augmenter de 17 millions de barils/jour aux alentours de 110 millions d’ici 2040.


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