Célébrations du Mawlid Ennabaoui

la tradition a-t-elle succombé à la crise ?



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La célébration de la naissance du prophète Mohamed QSSL semble s’estomper d’année en année. Le « Mouloud », dans sa tradition la plus ancrée chez les Algérois, ne ressemble plus qu’à un dîner partagé par toute la famille. C’est la crise et les Algériens le ressentent de plus en plus et en particulier quand ils sont obligés de mettre la main à la poche.

Couscous en famille

Alger-Centre. À la veille de la célébration du Mawlid, c’est une foule dense qui s’achemine dans les rues marchandes du centre-ville. Pas de comparaison avec les festivités de Noël dans les autres pays, où les lumières claquent le regard, où les décorations sont partout et dans toutes les maisons. En Algérie, on célèbre la naissance du prophète Mohamed QSSL dans la sobriété. « Au mieux, nous faisons un dîner. En général du couscous. On se retrouve tous chez ma mère. Personnellement, je dépense  jusqu’à trois mille dinars. Chacun de mes frères et sœurs dépensent à peu près la même somme », confie une mère de famille.

La tendance à « Zenga », « papillon » et « réveil »…

Pour les pétards et autres artifices bien connus chez les jeunes amateurs, une dame nous précise : « Il n’en est pas question. C’est dangereux et nuisible. Chez nous, les petits se contenteront de chants religieux et de bougies jusqu’à ce que ça fonde ». Et des vendeurs de pétards justement, il est possible d’en trouver un ou deux juste avant le marché Meissonnier. Un jeune adolescent est aux commandes de la tablette de circonstance. Il nous explique : « Cette année, la tendance est au pétard en forme de papillon. Il y a aussi zenga zenga ou chitana, 90 et 100 dinars respectivement. Il y a aussi réveil à 20 DA l’unité. C’est de la bombe. Le paquet de pétards ordinaire est à 200 dinars. Les gens en raffolent ». Et d’ajouter : « Sinon pour vous madame, un duo de bougies à 200 dinars. Les bougies fines et colorées, elles, coûtent 50 dinars l’unité. Quant à l’encens d’origine indienne et mis en boîte par une entreprise à El Oued, il est vendu entre 150 et 200 dinars. »

Le poulet toujours inaccessible

À l’intérieur du marché de Meissonnier, une dame se contente de prendre une partie d’un poulet. Pour elle, le Mouloud, « ça sera une rechta party entre amis. Nous n’avons pas d’enfants. Donc, nous avons invité à notre table trois de nos amis. Le paquet de rechta coûte 140 dinars. Pour le reste, je vais juste faire un dessert maison. J’ai acheté cinq bougies. Et puis je ferais de la temina en plus ».  Un peu plus loin, deux sœurs accompagnent leur mère. Elles sont là pour organiser le dîner du Mouloud. L’une d’elles se souvient : « Avant, on pouvait le sentir arriver, ce jour. Comme pour le ramadan, il y a des odeurs et des senteurs d’antan. Chaleureux souvenirs qui nous embaument en ces jours de crise. Nous n’achèterons pas de pétards parce que c’est dangereux. À nos enfants, nous leur demandons de chanter et de faire des Saluts au fondateur de la Oumma ».

Et l’esprit de famille !

« C’est probablement ce qui résiste encore à la crise. Nous nous rassemblons avec le peu mais nous restons unis. Nous ne dépensons plus des sommes faramineuses pour célébrer quoi que ce soit.  Le ramadan, comme l’aid, et le Mouloud aujourd’hui, c’est juste pour que l’esprit de famille ne soit pas remplacé par la précarité de l’individualisme », nous confie une mère de famille. Pour elle, les saveurs d’antan ne reviendront pas. « Nous sauvegarderons le meilleur, tout le reste n’est qu’une question d’argent ».


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