Chakib Khelil depuis Constantine

« Le schiste, un ersatz salvateur »



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Hormis des déclarations faites de temps à autre aux médias où son avis d'expert ne peut qu'être pris pour argent comptant, l'homme « s'est permis » aussi des apparitions là où on l'attendait le moins.

A son retour des Etats-Unis au printemps dernier, il s'était en effet trouvé une vocation quelques semaines plus tard qui avait en son temps suscité moultes curiosités : des cures de ressourcement dans les zaouïas. Ce sera le début d'un feuilleton qui aura tenu en haleine tout le monde ou presque.

Puis il se limita, lorsqu'il est sollicité, à donner son avis sur l'avenir du stratégique secteur des hydrocarbures, en rappelant, quand l'occasion lui est donnée, qu'il « reste à la disposition des institutions de l'Etat pour apporter ma contribution ».

Le revoilà en cette fin d'année. L'homme reprend son bâton de pèlerin pour sillonner d'autres contrées de l'Algérie profonde. Il était durant les deux derniers jours l'hôte de la ville des Ponts, après une virée qui l'a mené un jour plus tôt dans la capitale des Aurès. Cette fois-ci Chakib Khelil est porteur d'un vrai projet pour « l'avenir du pays »

A Constantine où il a donné une conférence à l'hôtel Marriott, l'ex-ministre de l'Energie, que l'on dit proche des Américains, prône l'option du gaz de schiste. Pour Khelil, ce substitut est presque indispensable et peut aider le pays à produire un ersatz de gaz ou de pétrole.

L'exploitation de ce type d'hydrocarbures dits non conventionnels avait été à l'origine de polémiques et même de soulèvements populaires dans certaines régions du Sud plutôt réticentes à voir exploiter ces gisements accusés ailleurs, notamment en Europe, de produire des effets polluants.

L'ex- »Monsieur Energie » pour l'Amérique latine à la Banque mondiale prédit la fin tôt ou tard des hydrocarbures conventionnels. « Avec la chute des prix, on est contraint de passer au gaz de schiste », précisera-t-il. Pour lui, les récents accords conclus entre les pays membres de l'OPEP ont la vie courte.

« La Libye et le Nigeria, deux pays en crise », finiront par rompre avec ce « deal », prédit l'expert. Une perspective qui lui fait dire que l'option du schiste pourrait s'avérer salutaire. Il appellera pour ce faire hommes de terrain, parlementaires ou encore simples citoyens à plaider cette cause auprès des populations réticentes du grand Sahara.

L'hôte de la cité du Rocher qualifiera par ailleurs la politique sociale prônée par l'Etat depuis au moins une dizaine d'années de catastrophique. Pour lui, autant suivre ce qui se fait ailleurs, tel que prévoir une allocation mensuelle pour les couches les plus défavorisées.

Sur un autre volet, l'expert se lâchera sans retenue contre « le fiasco » organisé récemment pour « encourager » le partenariat algéro-africain. Pour lui, le Forum africain de l'investissement organisé à Alger est un échec et un gaspillage d'argent. Il dira en substance qu' »aucune préparation n'a été faite ».

Il aurait fallu, selon lui, « exploiter le maximum de cartes de visite » d'hommes d'affaires du continent africain avant de se lancer dans cette perspective. Chakib Khelil appuiera ses dires en rappelant que des dizaines de milliers de cadres africains ayant fait des études dans les universités algériennes continuent d'entretenir des rapports avec le pays.

Certains occupent aujourd'hui d'importants postes dans leur pays. « Pourquoi ne pas exploiter cette filière pour faire des affaires en Afrique ? », s'est-il interrogé. L'Afrique est un marché de plus d'un milliard de personnes et offre d'immenses potentialités d'investissement. Beaucoup ont compris que l'homme est resté fidèle à sa vision prônée depuis sa réapparition il y a neuf mois.

Chakib Khelil décortique sa stratégie de sortie de crise en trois axes principaux. Primo, une diplomatie de prospection où les ambassades et autres représentations algériennes à l'étranger doivent jouer un rôle avant-gardiste. Secundo, une politique économique accentuée reposant sur les domaines générateurs de richesse. Tertio, une politique sociale visant à apporter une aide claire aux couches défavorisées.

Des suggestions que d'aucuns avaient aussi qualifié de théoriquement « salvatrices » mais qui, en fait, exigent un « expert » pour les mettre en pratique.


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