Hausse de 93% des recettes de la CASNOS

M. Acheuk Youcef Ahmed Chaouki directeur  général de la CASNOS a rappelé que le mouvement qui a touché 16 autres agences entre dans le cadre de la restructuration de la caisse.   Il était de passage ce matin à Bordj Bou Arreridj où il a installé M. Roumane Abdelali dans les fonctions de directeur de l’agence de Bordj Bou Arreridj en remplacement de M Slimane Chaib Ras qui a été muté à Annaba. «Cette opération de restructuration qui permet de se rapprocher des citoyens fait partie du plan d’action adopté pour la modernisation de cette dernière», a-t-il ajouté. La modernisation offre la possibilité de lutter contre la fraude, a dit M. Acheuk qui évoque la relation directe entre le médecin conseil et le pharmacien. Même le malade reçoit un SMS pour lui signaler tout mouvement qui le concerne. « Ce qui lui permet de suivre ses actes, leurs valeurs et même la possibilité que quelqu’un d’autre a utilisé sa carte Chifa. » Le directeur de la CASNOS insiste sur  un autre axe également développé dans le plan d’action de la caisse, à savoir l’humanisation des relations entre cette dernière et les assurés à travers le rôle important joué par les assistantes sociales qui se rendent chez ces derniers pour s’enquérir de leurs conditions . Le responsable qui rappelle les effets positifs du nouveau décret qui réglemente le travail de la caisse, comme le délai de paiement pour les paysans qui a été prorogé au 30 septembre pour leur donner le temps de vendre leur récolte. Ce qui a permis à l’affiliation des membres de cette catégorie de passer de 3 à 17%. Ces membres ont été nombreux à s’inscrire sur les listes des assurés de la caisse grâce à une autre mesure qui permet aux parents des paysans de bénéficier du statut d’aidants familiaux. Du moment qu’ils travaillent la terre avec leurs pères ou frères, rien n’empêche qu’ils soient déclarés à ce titre, rappelle M. Achek qui note que cette ouverture a offert la possibilité de rajeunir la composition humaine de la catégorie. Il est passé de 54 ans en moyenne à 51 ans, a-t-il dit. La troisième mesure importante prévue dans la loi de Finances complémentaire qui a consisté à  porter les délais d’acquittement au 31  décembre a permis à la CASNOS de réaliser une hausse de recettes de 93% selon son DG. Ce chiffre est historique aussi bien pour la caisse que pour les autres institutions, a indiqué ce dernier. Ce dernier note que la caisse qui est très à l’aise financièrement peut tenir jusqu’à 2030 avec le rythme actuel. « Nous sommes même excédentaires », a déclaré M Achek qui parle d’une augmentation des dépenses de 6%. En 2012-2013, la situation était à l’inverse avec une augmentation des dépenses de 30% alors que les recettes n’ont évolué que de 10%. Pour ce qui est des indicateurs de contributions, il avance que la CASNOS enregistre 4,2 cotisants pour un seul retraité. Elle est loin, a-t-il ajouté de l’époque qui date de moins de deux ans où elle comptait un retraité pour 2,7 cotisants. La CNAS par exemple est à 1 retraité pour deux salariés. Le DG de la CASNOS ne manque pas d’évoquer les perspectives positives de la caisse avec un nombre d’assujettis qui avoisine les 3 millions. « Or nous comptons actuellement 1 million 900 mille affiliés dont 974 qui ont régularisé leur situation »,  a précisé M. Acheuk qui a rappelé que le nombre d’affiliés n’étaient que de 500 mille il y a deux ans. Pour réaliser les objectifs de la caisse d’attirer tous ces assujettis, le DG de la CASNOS évoque en plus de la modernisation de la caisse, la formation du personnel qui a touché en 2016, 35% de ce dernier . La polyvalence des agents est un autre outil prévu pour rentabiliser le capital humain de la caisse, a-t-il dit. La caisse qui accuse un retard en matière de structures comme le reconnait son DG a ouvert 126 points d’accès en 2016, a-t-il annoncé pour se rapprocher de ses cotisants.