Après une rencontre avec le ministre du Travail, l’intersyndicale maintient ses actions de protestation



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Les syndicats autonomes de la santé, de l’éducation, de l’administration et d’autres secteurs regroupés dans l’intersyndicale ont décidé de maintenir leurs actions de protestation prévues à la fin du mois à l’issue de la rencontre, ce lundi 16 janvier, avec le ministre du Travail, a-t-on appris de Lyes Merabat, président du Syndicat national autonome des praticiens de la santé publique (SNAPSP).

« Pour nous, le plan d’actions arrêté est toujours d’actualité puisque la plateforme de revendications n’est pas prise en charge jusqu’à maintenant », indique-t-il.

« On s’attendait à une journée d’étude sur la retraite comme cela a été mentionné dans l’invitation qui nous a été adressée. Lorsqu’on a rencontré le ministre au salon d’honneur, les discussions ont porté sur le dialogue social. Il nous a affirmé que les syndicats autonomes vont participer à toutes les rencontres pour discuter des dossiers », précise Meziane Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest).

Les discussions n’ont pas porté sur les actions de protestation de l’intersyndicale. « Mais à travers son discours, le ministre du Travail faisait allusion à ce sujet notamment lorsqu’il dit qu’il faut prioriser le dialogue et faire en sorte d’éviter la protestation », estime Lyes Merabet. « Jusqu’à présent, nous réitérons notre refus de la nouvelle loi sur la retraite et nous considérons que c’est un acquis remis en cause », dit-il. Pour lui, il y a toujours un moyen d’agir même après la publication du texte au Journal officiel.

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« Le président peut geler sa mise en application comme cela a été fait pour d’autres lois. Le président a toutes les prérogatives pour agir dans ce sens. D’ailleurs, il est interpellé au nom de l’intersyndicale. Nous avons également lancé une pétition pour consolider cet appel au président de la République », détaille le syndicaliste qui revient également sur le dossier relatif au projet portant Code du travail.

« À la clôture, le ministre a insisté pour dire que les syndicats autonomes sans exception seront associés dans la finalisation de l’avant-projet portant Code du travail et que ce texte n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant. Sauf qu’à notre niveau, l’information est confirmée. Officiellement, il y a bien un avant-projet qui a été diffusé à toutes les administrations et à l’UGTA », explique Lyes Merabat.

Pour les deux syndicalistes, cette rencontre est toutefois une bonne initiative même si elle a pris du temps à se concrétiser. Mais « il ne faut pas qu’il y ait des dialogues conjoncturels et en fonction des circonstances », prévient Meziane Meriane qui ajoute : « On l’a dit en 2011 quand on a été reçu par la commission de Bensalah. Depuis, on a été exclus et diabolisés. Il faut une volonté politique pour aller dans ce sens et non pas recevoir les syndicats pour la paix sociale ».

« On était présent à cette rencontre pour dire qu’on est attaché à ce principe (de dialogue). Mais ce n’est pas suffisant. Le ministre du Travail a précisé que cet engagement est au nom du gouvernement et du Premier ministre qui a demandé que cette rencontre ait lieu. Nous avons demandé que cela soit suivi de démarches concrètes et dans les plus brefs délais », lance le patron du SNAPSP.

Pour lui, l’une des démarches concrètes est l’organisation d’une réunion de travail entre les représentants de l’intersyndicale et le gouvernement pour discuter de la plateforme de revendications.


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