La diplomatie gagnante de l'Algérie



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Chaque année Washington bat le rappel des diplomates algériens artisans de la libération, le 19 janvier 1981, de 52 otages américains détenus à l'intérieur de la représentation diplomatique américaine à Téhéran.

Il s'agit d'une reconnaissance envers le travail diplomatique qui privilégie le règlement pacifique des crises. Une diplomatie désormais gagnante, tant l'option algérienne est toujours mise à contribution dans les règlements des conflits qui secouent la région.

Un hommage a été rendu vendredi par l'ambassade des Etats Unis à Alger aux diplomates algériens artisans des accords ayant abouti le 19 janvier 1981 à la libération de 52 otages détenus par un groupe d'étudiants iraniens à l'intérieur de la représentation diplomatique américaine à Téhéran. Un hommage posthume a été parallèlement rendu à la cheville ouvrière de l'exploit diplomatique, le défunt Mohamed Seddik Benyahia.

Trente-six ans après, les américains se souviennent de l'apport de l'Algérie à la résolution d'une crise qui fera d'ailleurs tâche par la suite. L'apport du jeune pouvoir algérien libéré à peine vingt années plus tôt du joug colonial français avait eu son pesant dans les relations entre les deux pays. Il s'agissait du règlement des crises par des moyens pacifiques suite à l'échec de coup de force américain.

Dans un contexte mondial marqué essentiellement par la prise du pouvoir en Iran par l'Ayatollah Khomeini, toute la région moyen-orientale allait connaitre d'importants bouleversements augurant une recomposition de la carte de la région.

Le contexte de la prise d'otage opérée, le 4 novembre 1979 par des étudiants iraniens avait pour but d'inciter les Etats Unis à extrader l'ex Chah d'Iran transféré du Mexique où il vivait en exil, dans un hôpital à New York pour y subir des soins.

Des exigences auxquelles les Etats Unis de Jimmy Carter alors président de la plus grande puissance du bloc ouest refusent d'obtempérer, plus encore la maison blanche fera contre toute attente voté des sanctions contre le nouveau régime de Téhéran dont la suspension de toute transaction commerciale avec le pays des Mollahs et l'expulsion de plusieurs dizaines d'Iraniens vivants sur le sol américain.

Des sanctions qui ne manqueront pas de fléchir la position des dirigeants iraniens lesquels n'hésiteront pas à soutenir l'action des jeunes révoltés. L'Algérie considérée alors comme l'un des rares pays à entretenir des relations avec le nouveau pouvoir de la défunte Perse, sera sollicitée par la partie américaine ; et c'est au défunt Mohamed Seddik Benyahia qu'échoit la décision de mener des pourparlers avec les deux parties.

Un accord sera conclu le 19 janvier 1979 et les 52 américains rallieront l'aéroport d'Alger le lendemain soit le 20 janvier. En contrepartie, les Américains devaient céder à certaines revendications iraniennes dont le dégel des avoirs ; le Chah d'Iran, dont la demande d'extradition fut à l'origine de la crise ou du moins le prétexte brandi par les étudiants iraniens, décèdera entre temps en Egypte, en Juillet 1980.

Cette crise aura par la suite des répercussions dont une guerre entre l'Irak alors alliés des Etats Unis soutenu par les monarchies du golfe et « leur « ennemi commun » la République islamique d'Iran.
Le conflit qui aura par la suite raison de l'architecte de l'accord d'Alger.

Mohamed Seddik Benyahia périra quelques mois plus tard dans un terrible et énigmatique accident d'avion. En 1982, il tentait une médiation entre l'Iran et l'Irak pour d'ultimes tentatives visant à épargner les deux parties le conflit armé, l'avion qui le transportait le 3 mai a été la cible d'un tir de missile au-dessus de la frontière entre l'Iran et la Turquie alors qu'il venait de quitter Bagdad et devait se rendre à Téhéran.

Le crash de l'avion à l'intérieur des terres iraniennes a sitôt pointé les doigts sur le régime de Téhéran. Bien que Les deux parties en guerre, l'Iran et l'Irak s'accuseront mutuellement d'être à l'origine du tir. Il aura donc fallut attendre les résultats de l'enquête.

Après des mois de recherches, menées par les parties algérienne et iranienne, les résultats conclurent à la présence sur les lieux où furent éparpillés les débris de l'avion d'indices prouvant la culpabilité irakienne.


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