CAN-2017. Algérie - Sénégal, J-1

Des changements s’imposent



...

La sélection nationale, qui a raté ses deux premiers matchs de la CAN-2017, se rapproche sérieusement d’une sortie précoce de la compétition, après le nul concédé face au Zimbabwe et la défaite enregistrée face à la Tunisie, jeudi dernier. N’ayant plus leur destin entre les mains à la veille d’affronter le leader du groupe B et premier qualifié pour les quarts de finale, le Sénégal, demain à Franceville, les Verts devront s’imposer en espérant un faux-pas de la Tunisie, le soir même face au Zimbabwe dans l’autre match du groupe programmé à Libreville, pour espérer déjouer les pronostics et éviter le scénario cauchemardesque qui est déjà en marche. Une victoire est impérative et sans le moindre calcul pour l’équipe d’Algérie. Cela passe inévitablement par plusieurs changements, pour ne pas dire une révolution au sein du onze rentrant. L’EN est loin d’être un foudre de guerre dans ce tournoi africain, pour ne pas dire depuis quelques mois déjà. Le réveil des Verts est désormais une nécessité. D’ailleurs, il faut dire que si la sélection en est à se débattre pour une qualification plus qu’improbable avec un destin qui n’est plus entre ses mains, c’est tout à fait mérité au vu de la prestation générale de l’équipe lors de ses deux premiers matchs, et surtout l’incorporation de certains éléments qui ne devaient pas être alignés d’entrée. C’est d’ailleurs, en grande partie, le choix de joueurs dicté par le technicien belge Leekens qui a mené à cette déroute des Verts. Des choix contestables qu’il faudra revoir en urgence face au Sénégal, où la volonté et la combativité d’un capé doivent être les critères de titularisation et non le nom, comme cela était le cas pour certains. Il suffit de se pencher sur les prestations des Ghoulam, Bentaleb, Mahrez et Ghezzal lors du dernier match pour se demander ce qu’a fait le Belge pour remédier à cette inertie déconcertante des Verts. Pourtant, des alternatives existent, aussi bien dans l’entrejeu qu’en attaque, et l’entrée gagnante d’un Sofiane Hanni — pratiquement marginalisé, non seulement depuis le début de cette CAN, mais depuis sa 1re convocation chez les Verts — est la parfaite illustration de cette «hogra» que subissent certains capés, titulaires indiscutables au sein de leur formation et marginalisés au sein de la sélection. Oser pour éviter l’humiliation Beaucoup plus proches d’une élimination que d’une hypothétique qualification miracle en quarts de finale, il sera surtout question pour Leekens et ses capés de ne pas subir une autre humiliation demain face au Sénégal. Très déçus par le parcours des Verts dans cette CAN-2017 au Gabon et surtout par ses prestations, les millions de fans espèrent un sursaut d’orgueil et veulent voir des joueurs combatifs sur le terrain et un coach qui ose aussi bien tactiquement que dans ses choix des joueurs. Quasi éliminés dès le 1er tour comme c’était le cas en 2013 en Afrique du Sud, il reste aux Verts à sauver l’honneur et éviter une autre humiliation en sortant un match d’hommes face au Sénégal. Les Fennecs ont-ils les moyens de se révolter ? C’est possible, si Leekens ose révolutionner son jeu et booster ses joueurs.


Lire la suite sur El Watan.