Réunion du comité OPEP-non OPEP

Vers l'installation des normes de contrôle de l'accord



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Alors que tout le monde s'attendait à une rencontre pleine d'appréhensions et d'incertitudes, voire à des débats divergents sur la capacité des pays signataires et partenaires de l'accord de réduction de la production signé à Vienne en décembre dernier, à respecter les clauses et les quotas attribués, voilà que cette réunion dite du comité de suivi aura été dominée par des questions techniques.

Une réunion focalisée sur la question de l'installation des normes de surveillance et surtout de lancer aux consommateurs et aux opérateurs du marché pétrolier des signes d'apaisement et d'optimisme sur le respect des clauses de l'accord de Vienne.

Alors que des analystes et des investisseurs relevaient depuis peu deux grands dangers sur la pérennité de cet accord, la hausse sensible de l'extraction du pétrole de schiste américain et l'indiscipline traditionnelle des membres du cartel et des pays non affiliés à l'OPEP, cette réunion semble avoir commencé sous de bons auspices hier en début d'après-midi dans la capitale autrichienne. Déjà, des déclarations à la veille de ce rendez-vous étaient pleines d'enthousiasme et d'entrain.

A l'ordre du jour de cette première rencontre ministérielle, le débat sur les mécanismes à mettre en place rapidement pour concrétiser le rôle de monitoring que l'accord a confié à ce comité co-présidé par le Koweït et la Russie, et dont l'Algérie est membre en compagnie du Venezuela et du Sultanat d'Oman.

Les points d'achoppement étaient liés à la méthodologie et au système en entier, comme les sources, le planning et les alertes en cas d'anomalies sur le respect des niveaux de production ou tous autres développements inattendus.

Les ministres ont également insisté sur la mise en place des indicateurs sur les ventes de pétrole, exigeant des informations complémentaires sur ce point, comme l'a souhaité notre ministre de l'Energie Boutarfa lors de son arrivée à Vienne.

Rappelons que ce comité dit de monitoring devrait se réunir encore à trois reprises, en février, mars et avril avant la prochaine réunion de l'OPEP prévue vers la mi-mai. Il faut signaler que ce comité a la prérogative de convoquer, si nécessaire, une réunion extraordinaire de l'OPEP si des dérapages sont constatés et susceptibles de nuire aux objectifs de l'accord sur la réduction.

Cet accord de réduction de la production aura été l'un des leviers pour les pays exportateurs de pétrole pour élever les cours vers des fourchettes acceptables.

Pour beaucoup d'experts, un pareil accord pourrait être rompu rapidement, non pas en raison de sa fragilité mais en raison de l'indiscipline qui a toujours caractérisé certains grands producteurs comme l'Irak, l'Iran et le Koweit.

Aujourd'hui, les menaces viennent de pays non signataires, comme les Etats-unis et le Canada, où les investisseurs ont été galvanisés par la hausse des prix du brut pour rouvrir leurs puits d'extraction, de forage et d'exploration, notamment dans les hydrocarbures de schiste.
C'est cette perspective qui fait peur à l'OPEP, dont les estimations évoquent un prix à 55 dollars le baril pour éloigner le schiste du marché.

Déjà des gages de confiance et des signaux positifs ont été émis à la veille de cette réunion. La Russie, l'Arabie saoudite et l'Algérie n'ont pas manqué de donner l'exemple, estimant que globalement l'accord a été respecté dans sa grande majorité.


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