EN

une instabilité chronique

Les déboires actuels de l’Équipe nationale ont une seule origine : l’instabilité au niveau du staff technique et le mauvais choix des entraîneurs.

Depuis le départ en 2014 de Vahid Halilhodzic, après la belle épopée brésilienne au Mondial, les Verts ont vu défiler trois sélectionneurs. Si Christian Gourcuff a tenu un an et demi à la tête de l’EN, avant de plier bagages pour différences irréconciliables avec le président de la FAF, le règne de ses successeurs Milovan Rajevac et Georges Leekens a été beaucoup plus court et éphémères. Quelques mois puis s’en vont !

Une situation précaire engendrée par un entêtement et une politique jusqu’au-boutiste menée par Mohamed Raouraoua. De ce fait, les échecs de l’EN lui incombent complètement. Il en est le seul responsable, du moment qu’il n’a consulté personne avant de nommer ces techniciens. Le choix irréfléchi du Serbe Rajevac est, vous en conviendrez, le plus surprenant. Voilà un coach, à l’arrêt pendant cinq ans, qui plus est, ne parle pas un mot de français, sorti du placard par Raouraoua. Il se retrouve à la tête d’une équipe mondialiste dont il ignore le nom de ses plus illustres joueurs. La cassure était alors inévitable. Le groupe entré en rébellion s’est  complètement disloqué au moment d’entamer les éliminatoires de la Coupe du monde. Son départ précipité et inéluctable au demeurant a fragilisé la Fédération qui n’avait plus le contrôle sur l’équipe. Il était dès lors difficile, voire impossible, au « vieux » Leekens de remédier à une situation fort délicate sur tous les plans.

Encore un mauvais casting de la part du président de la FAF, dont l’immunité et l’omnipotence l’ont coupé des réalités de notre football. Personne ne pouvait lui demander de rendre des comptes. C’est du moins son sentiment au plus profond de lui-même. Il croit détenir seul les clés de la réussite. Tout le monde autour doit être à son service. Aujourd’hui que l’échec est là, il se retrouve seul, comme il l’a toujours été. Il ne tardera pas à être abandonné par sa cour, car le vent a tourné.

| LIRE AUSSI : Le royaume de Raouraoua s’effondre