Le gouverneur de la Banque d’Algérie à l’APN



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Trois ans après la chute du prix du baril, l’économie nationale continue de subir les contrecoups de la conjoncture internationale, bien que le mot « conjoncture » ne soit plus tellement viable au regard de la durée de la crise.    Aujourd’hui, le gouverneur de la Banque d’Algérie présentera son rapport annuel devant les députés. Il revient sur les vingt-quatre mois suivant la chute brutale des cours pétroliers pour nous livrer l’étendue des dégâts occasionnés sur les finances publiques. La dépendance des hydrocarbures prend tout son sens dés qu’il est question de quantifier le déficit budgétaire qui a plus que doublé en 2015 pour s’établir à cette date à 15,4% du PIB, note le rapport qui, par ailleurs évalue son financement sur les réserves du FFR « conséquent » puisqu’il on y eu recours à hauteur de 53%. La diminution, sur les deux années  a été de 62,8%. Ce qui a commencé à laminer cette réserve qui arrive à épuisement en 2019 comme prévu par la loi de Finances pour 2017. Ajouté à cet amenuisement le déficit de la balance des paiements passé, durant cette année 2015 à 16, 5% alors qu’il n’était que de 4, 4% l’année précédente. Ce qui a entraîné, analysent les rédacteurs du rapport, un déficit du solde global de l’ordre de 16, 7% du PIB ceci, avec la conséquence sur les réserves de change dont l’encours a été ramené à 144,1 milliards de dollars alors, qu’il s’était établit à 194 milliards de dollars en 2013. Ce qui représentait en 2015 à l’équivalent «de 27 mois d’importation de biens et services». Enfin, durant l’année 2015, les finances publiques ont enregistré un déficit budgétaire pour la 7eme année consécutive évalué à 2 553, 2 milliards de dinars soit, 15,4% du PIB. Ce fut une augmentation de « près de 103% » par rapport à l’année antérieure.      Le Dinar a laissé des plumes Mais, ce n’est pas tout. L’impact a été ressenti par ailleurs par la monnaie nationale dont la valeur s’est dépréciée sous l’effet de la « volatilité » du des marchés de change. Malgré l’intervention de la Banque d’Algérie « au jour le jour » pour maintenir le taux de change effectif réel du Dinar « proche de son niveau d’équilibre », il a été enregistré une dépréciation de 19, 81% face au Dollar soit, 100, 46 dollar pour un dinar et 13, 65% face à la Livre Sterling soit 153,60 dinars pour une livre, taux de fin 2015.  Par rapport à l’Euro, la dépréciation du Dinar a été de 4, 07% soit, 111, 44 dinars pour un Euro alors qu’une année auparavant il fallait 106, 91 dinars pour un Euro. La baisse du prix du pétrole n’est pas le seul motif des déficits Il est vrai que la chute brutale des cours pétroliers a été pour beaucoup dans le creusement des déficits mais, ce n’est pas le facteur dominant, explique le rapport annuel de la Banque d’Algérie qui rappelle que le déficit de 2014, induit par le recul des recettes pétrolières s’était produit du temps ou, le prix du baril avoisinait les 100 dollars. «Cette forte vulnérabilité, que révèlent les déficits successifs des finances publiques résulte autant de la fiscalité pétrolière, de la faiblesse de la fiscalité ordinaire et de l’ampleur de la dépense publique à partir de 2010».   Même si, rien n’est perdu d’avance et, qu’à cette date, existait une épargne financière en plus d’une réserve de changes importante qui a permis de maintenir l’activité et les emplois et aussi préserver la dépense publique en plus de la bonne tenue de la rentabilité bancaire, le problème reste entier.  Traiter la question de la vulnérabilité sous l’ongle de la dépendance de l’économie vis-à-vis des marchés pétroliers sans véritables collecte et gestion de la ressource financière équivaut à un leurre masquant des désaffections sérieuses dans le maintien des équilibres macro-économiques. Il est utile de revoir les mécanismes afin « d’améliorer l’efficience et la rentabilité économique » ce qui «consoliderait davantage les dépenses d’équipement et renforcerait la croissance potentielle». 


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