«L'Algérie doit adapter sa politique économique»



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Les relations économiques entre l'Algérie et l'Espagne sont excellentes. D'ailleurs dans cet entretien, le président du Cercle de commerce et d'industrie algéro-espagnol, M. Djamel-Eddine Bouabdellah affirme que si l'Algérie se met aux standards internationaux en termes de politique économique, l'Espagne serait son premier partenaire économique.   L’Econews : Pouvez nous faire une présentation du Cercle de commerce et d'industrie algéro-espagnol? Djamel-Eddine Bouabdallah : Le Cercle de commerce et d'industrie Algéro-espagnol ( CCIAE) est une association publique à but non lucratif, créée en 2011 par des hommes d’affaires algériens et espagnols, ayant son agrément en janvier 2013. Le Cercle a été également inscrit dans les rencontres bilatérales entre les gouvernements des deux pays. Aujourd’hui, nous sommes à 160 entreprises à jours, si non nous sommes à près de 300 adhérents. Nous activons dans les secteurs de l’agroalimentaire, l’agriculture et les énergies renouvelables. Mais aussi nous sommes en orientation vers la branche mécanique et ce pour accompagner le développement de ce secteur florissant en Algérie. Quel est l'objectif de la création du CCIAE? Le CCIAE est un partenaire du développement économique algérien et favorise un partenariat durable pour un développement durable. Nous visons à faciliter le contact entre les entreprises algériennes et espagnoles et faciliter également les démarches d’investissement et d’échanges entre les deux parties. Nous veillons aussi à orienter et accompagner les entreprises à travers la vulgarisation des législations des deux pays. Quelle estimation faites-vous des relations économiques algéro-espagnoles? C’est important d’évoquer cet élément car l’Espagne demeure à mon avis le premier client de l’Algérie (détrôné en 2015 par l’Italie). La balance commerciale est en faveur de l’Algérie car en 2015, elle a exporté environs 7 milliards de dollars contre 3,8 milliards de dollars des importations depuis l’Espagne. Les relations entre les deux pays demeurent excellentes mais il reste encore quelques ajustements, purement algériens. Ainsi,  nous devons nous mettre aux normes internationales en termes d’échanges, de flux financiers et nous adapter à l’économie mondiale. Mais aujourd’hui, je pense qu’il y a une volonté du gouvernement de se standardiser notamment après la chute des prix du pétrole. D’ici quelques années, je pense que l’Espagne serait un partenaire important et fondamentale et ce vu la situation géographique des deux pays. Il est question d’échanges intra-branches entre les deux pays.  A combien s'élèvent les investissements directs espagnols en Algérie? Franchement je n’ai pas exactement les chiffres, mais selon les statistiques de l’ANDI, dont la date est inconnue, les IDE (espagnols) en Algérie sont estimés à 10 milliards de dollars. Mais ce que je peux dire c’est que plusieurs entreprises de renom mondial ont investi en Algérie. Il s’agit entre autre de Jumbo, Fertial, et il existe aussi des PME qui viennent à Oran et sous-traitent des marchandises et services sans que nous sachions les quantités et les chiffres. Des entreprises espagnoles dans les hydrocarbures sont aussi présentes en Algérie à l’image de Repsol. Quant aux investissements de l’Algérie en Espagne, je peux citer ceux de la Sonatrach et la plateforme de Cevital. L'Espagne est leader dans plusieurs secteurs à l'image de l'agriculture, les énergies renouvelables..., mais il n'existe pas de transfert de savoir-faire pour le côté Algérie? C’est très simple, le transfert du savoir-faire il faut le provoquer en adoptant une politique très claire qui permet au partenaire de transférer son savoir. Il est question d'intégrer les Conseils d’administration des entreprises étrangères. Ainsi, les actionnaires pourront facilement transférer ce savoir-faire dans leurs pays d’origine. Aujourd’hui, avec cette loi qui stipule qu’une entreprise algérienne doit prendre plus de 10% du capital d’une entreprise étrangère mais à condition qu’elle soir exportatrice devra, à mon avis, être revue. Laisser l’entreprise algérienne investir même si l’Etat ouvre des enquêtes d’avance pour confirmer la volonté des deux cotés. Existe-t-il de nouveaux projets espagnols en Algérie? Oui certainement, il existe plusieurs projets qui sont déjà montés dans l’agroalimentaire, l’hôtellerie, l'agriculture… Aujourd’hui, des Espagnoles sont en train d’accompagner des investisseurs algériens en hôtellerie arrivant même à s’occuper du management des établissements hôteliers. Dans l’Agroalimentaire, nous allons intégrer le Cluster Hallal à Cordoba, où nous irons en consortium (une dizaine d’entreprises algériennes dans l’agroalimentaire). Il y a eu la concrétisation d’un projet de la part de l’entreprise « LIC » qui va exploiter une exploitation d’oliveraie à M’Sila et aussi un autre projet « Polagral » qui veillera à exporter des produits agricoles vers l’Espagne et l’Europe. Nous conduisons prochainement une délégation d’une trentaine d’entreprises dans le Pays basque, où il existe des infrastructures très importantes en agroalimentaires. La diplomatie algérienne en Espagne nous accompagne dans nos missions.  Quels sont vos souhaits pour booster les relations entre les deux pays? Nous avons besoin de facilitations en matière de fluidité et ce, pour pouvoir monter de grands projets dans les différents secteurs. Je suis très optimiste quant à l'avenir des relations entre les deux pays, car l’Algérie est en train de changer et d’évoluer même s’il faut encore du temps pour changer les mentalités.


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