Pétrole

La confiance en l'OPEP booste les prix



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Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse, grâce à une confiance revenue sur le respect des quotas de l'OPEP. Une situation qui a permis au baril d'être proche de l'équilibre sur la semaine, puisque le Brent a gagné plus d'un dollar sur des contrats de livraison en avril, alors que le WTI a pris 86 cents pour des livraisons dans un mois.

Mais, tous les observateurs et experts du marché estiment que c'est l'impression de "confiance retrouvée" dans les décisions de l'OPEP qui a encouragé les investisseurs et raffermi le secteur.

Selon l'Agence Internationale de l'énergie, la production mondiale de brut a chuté de 1,5 million de baril/jour, dont le gros de la baisse est attribué à l'OPEP.

Pour l'AIE, cela est plutôt rassurant pour les investisseurs, qui peuvent même espérer une stabilité dans les cours et donc le maintien des stratégies d'exploration et d'extraction et surtout de recherche dans le raffinage et l'augmentation de la production d'autres produits dérivés.

Désormais, le scepticisme qui avait accompagné la décision de Vienne entre l'OPEP et ses partenaires non affiliés sur le degré de respect des quotas a disparu totalement avec les rapports et les chiffres publiés par l'AIE, l'institution de référence pour les pays consommateurs de pétrole.

Des analystes pensent que si l'application de l'accord de l'OPEP est bonne, on risque même de l'étendre dans les prochains mois. L'éventualité est sérieusement envisagée par certains pays, d'autant que les prévisions de la demande mondiale apportent du soutien à ces analyses.

Cependant, des experts de plusieurs grandes banques américaines relèvent des déclarations du président Trump tenues récemment, dans lesquelles il avait promis qu'il allait « annoncer quelque chose dans les deux ou trois semaines qui sera phénoménal en termes d'impôts ». Autrement dit, que s'il y a d'importantes réductions fiscales, la demande de pétrole va augmenter sensiblement.

D'ailleurs, des signes de reprise précaire sont signalés en Chine notamment dans le secteur du commerce, l'un des piliers de la deuxième économie mondiale. Un rebond qui reste timide, mais qui rajoute à la confiance des marchés. Dans cette ambiance optimiste, seule ombre au tableau reste la hausse du nombre des puits de forage aux Etats unis, ce qui constitue une menace à l'équilibre des marchés.

De plus, la sonnette d'alarme est toujours tirée sur le niveau encore très élevé des stocks de brut dans le monde, même si les stocks des pays de l'OCDE ont chuté de près de 800 000 baril/J au 4e trimestre de 2016, soit la plus forte baisse en trois ans.

Rappelons qu'une réunion du comité de suivi de l'OPEP est prévue le 22 février prochain. L'Algérie est membre en compagnie du Koweit, du Venezuela, de la Russie et de Oman. C'est sans doute l'un des points à l'ordre du jour de la visite, hier, de la délégation ministérielle vénézuélienne à Alger.


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