Les étudiants de Tizi Ouzou marchent contre l'insécurité



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Ils étaient un peu plus de deux mille étudiants à marcher hier, à Tizi Ouzou, pour dénoncer le meurtre abject dont a été victime leur camarade, feu Djamel Souak, le 3 février devant le portail même du campus Hasnaoua.

La marche de la grande famille estudiantine de l'université Mouloud-Mammeri a commencé à partir du portail Hasnaoua et s'est terminée devant la cour de justice de Tizi Ouzou en passant naturellement par la rue Lamali, l'avenue Abane Ramdane, pour ensuite emprunter le boulevard Larbi-Ben-M'hidi lequel aboutit au siège de la sûreté de wilaya et la cour.

Une fois atteinte la cour, les manifestants ont observé d'abord une minute de silence avait de donner suite à leur action, laquelle s'est traduite par un sit-in d'une demi-heure environ. Ensuite, les organisateurs de cette manifestation pacifique ont lu une déclaration dans laquelle a été exprimée toute l'indignation et la frustration de la grande famille universitaire suite au climat de violence qu'elle subit depuis de nombreuses années déjà.

La mort violente de leur camarade tué au début de ce mois par un gardien de parking devant le portail de l'université, n'a été que la goutte qui a fait déborder le vase. D'ailleurs, les divers slogans mentionnés sur des banderoles tels « Jusqu'à quand ? « « Je suis Djamel « « (…) « , et portés par des centaines d'étudiants tout au long de la marche, résument à eux seuls le grand marasme régnant dans la ville des Genêts et particulièrement dans l'espace universitaire.

S'agissant de la déclaration rendue publique, les étudiants, par des métaphores au sens aiguisé quant au vrai rôle devant revenir à l'université, relèvent que « suite à l'émoi et au traumatisme engendrés par cet odieux et effroyable assassinat de notre cher et regretté camarade, Djamel Souak, (…) avons l'obligation morale et humaine de réagir et dénoncer fermement la gravité de cet acte barbare d'un temps révolu (…).

« « (…) à cet état de fait, poursuit la déclaration, nous dénonçons la violence qui sévit dans notre environnement ; cette situation est une résultante inévitable du laisser-aller des autorités concernées en ce qui concerne les agissements non responsables qui pourrissent notre quotidien et entravent drastiquement notre volonté d'évoluer en paix dans notre société ».

Tout en rappelant que « l'instruction est un facteur majeur dans la mise en place d'une conscience sociale qui permettra de garantir une vie meilleure pour nos concitoyens « , les rédacteurs de la déclaration pointent du doigt les services étatiques qu'ils accusent d'être devenus « une source de violence et d'instabilité « alors qu'ils auraient dû jouer leur vrai rôle qui est de veiller « l'émergence d'une volonté sociale pour mettre en place des bases solides du progrès.

« Les services de sécurité ne sont pas non plus épargnés par les étudiants puisqu'ils sont accusés d'avoir essuyé « un échec face à leur devoir. « Les étudiants poursuivent encore longuement leur diatribe avant d'annoncer qu'ils mettent « l'opinion publique devant ses responsabilités, en déclarant que la violence est une question qui nous concerne tous, et que nous sommes dans l'obligation d'agir contre toute forme de violence et de haine. « « (…). »

Pour rappel, Djamel Souak a été tué d'un coup de couteau par un gardien de parking. Ce parking est un espace public se trouvant juste devant le portail de l'université Hasnaoua. A noter que feu Djamel Souak, qui était âgé de 22 ans et suivait des cours à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, est la troisième victime des gardiens de parking depuis l'année 20I5. Les deux précédentes victimes ont été également tuées à coups de couteau.


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