Réunion en mars des ministres des AE algérien, tunisien et égyptien



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Une rencontre réunissant les ministres des Affaires étrangères d'Algérie, de Tunisie et d'Egypte aura lieu le 1er mars prochain dans la capitale tunisienne, et ce pour discuter du dossier libyen, a-t-on appris de source diplomatique.

Selon cette source au faite du dossier, la réunion de Tunis devra « déblayer « le terrain pour un éventuel sommet des trois présidents des pays en question, en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika, Béji Caïd Essebsi et Abdelfattah Sissi.

Alger serait destinée pour accueillir les trois dirigeants arabes dont les pays partagent des frontières avec la Lybie. Une information donnée récemment par la presse qui répercutait les déclarations qu'aurait faites le leader islamiste tunisien, Rached Ghannouchi à Ahmed Ouyahia lors d'un séjour de ce dernier à Tunis.

Notre source, tenant absolument à rappeler que la diplomatie algérienne relève du seul président de la République et de l'institution mandatée pour cela, à savoir le ministère des Affaires étrangères, a indiqué : « Nous confirmons la participation de notre ministre des Affaires étrangères pour la réunion de Tunis. Il s'agira avant tout de déblayer le terrain pour pouvoir passer à une étape supérieure « , a souligné notre source, sans confirmer la tenue du sommet Algérie-Tunisie-Egypte.

« L'Algérie ne refusera jamais d'être associée à toute initiative visant à rétablir une paix durable, et surtout sans ingérence étrangère, en Libye. Nous irons d'abord à Tunis, pour recueillir les opinions et avis des uns et des autres pour ce qui est de la crise libyenne. Et ensuite, on verra ! « , a soutenu la même source qui semble être autorisée à un haut niveau supérieur de l'Etat à faire cette déclaration. L'Algérie est engagée depuis 2014 pour aider les libyens à retrouver la paix et la stabilité.

Depuis cette date, pas moins de deux cents personnalités libyennes, issues de tous les courants politiques et des régions qui, souvent, se disputent le pouvoir, ont été reçus par les autorités algériennes, notamment celles en charge de la politique extérieure (MAE et ministère des Affaires maghrébines, de la Ligue arabe et de l'UA).

« Nous avons acquis un capital estime que nul autre pays ne jouirait auprès de nos frères libyens. Toutes les parties et factions dans ce pays frère et voisin font confiance à l'Algérie, parce qu'ils savent pertinemment que tout ce qui importe pour notre pays c'est de voir la Libye en paix « , tient-on à rappeler au sein de la diplomatie algérienne. Nos sources tenant également à souligner que l'Algérie n'a « aucun intérêt matériel à tirer de la Libye ».

« Nous n'avons ni entreprises, ni de travailleurs expatriés, ni d'autres intérêts dans ce pays. L'Algérie use de tout son poids pour réunir les libyens, tous les libyens, sauf les terroristes bien entendu, pour que la Libye soit une et indivisible, dotée d'une armée nationale et d'un gouvernement central à Tripoli « , a tenu encore à signaler la source diplomatique. Engagée « efficacement, et plus au moins discrètement » dans le dossier libyen, l'Algérie s'illustre par ailleurs par l' » efficacité « de sa diplomatie, pour ce qui notamment du dossier libyen.

« Des puissances comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine, sans compter d'autres partenaires engagés avec nous dans des ‘'Dialogues stratégiques'', comme la France et la Grande Bretagne, reconnaissent que nos efforts envers la Libye n'auront pas été vains », poursuit-on.


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