L'APW adopte des ouvertures de crédits par anticipation



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L'APW a adopté à la fin de la semaine passée les propositions d'ouverture de crédits par anticipation en vue de faire face à certaines dépenses indispensables pour certains secteurs dont les cantines notamment, les frais de nourriture des cantines scolaires pour une enveloppe de 186 750 000 dinars, la prise en charge des dépenses de fonctionnement et d'entretien des écoles primaires pour un montant de 410 193 000 dinars et la prise en charge du payement des augmentations de salaires des fonctionnaires communaux pour un montant global de 779 434 000 dinars.

Des élus ont interpellé le président de l'APW pour s'expliquer sur les inscriptions faites en faveur du secteur de la santé et lui rappeler que d'autres secteurs n'ont bénéficié d'aucune attention alors qu'ils font face à de multiples carences depuis de longues années.

Pour sa part, le wali a fait observer que la wilaya de Béjaïa a bénéficié de 44 opérations pour une enveloppe globale de 800 milliards de centimes.

Il est revenu sur les intempéries qui ont affecté la wilaya le mois dernier, et qui a avaient causés de multiples dommages. Il a indiqué que la pluviométrie a atteint 512 millimètres alors que l'an dernier elle n'était que de 430 millimètres.

Des intempéries qui ont, de son avis, mis en avant la fragilité de la wilaya et son manque de moyens pour y faire face. Il rappellera que la wilaya de Sétif, où il était secrétaire général en 1999, disposait de 12 chasse-neige alors que Béjaïa, deux décennies plus tard, n'en dispose que de trois. Une manière de secouer les adeptes du « tout va bien » et de la fuite en avant.

Le secrétaire général a établi, quant à lui, un compte rendu sur les intempéries et est revenu sur les décisions prises pour l'organisation des secours, les moyens humains et matériels mobilisés et la contribution de tous les partenaires dans le secours, le déneigement des routes, le désenclavement des villages et le rétablissement de l'énergie par la réparation des réseaux électriques, etc.

Il parlera des difficultés rencontrées lors de ces intempéries au regard du relief accidenté de la région. Le directeur de la santé a parlé de l'évolution de son secteur en matière de couverture sanitaire faisant observer que le CHU dispose de 570 lits, en sus de 903 lits dans les cinq établissements publics hospitaliers de la wilaya, 60 lits techniques dans l'établissement hospitalier spécialisé de rééducation fonctionnelle et réadaptation fonctionnelle, en plus des différentes polycliniques, unités de soin, maternités et autres structures.

Il a dressé aussi une situation chiffrée. Pour sa part, le directeur général du CHU a indiqué à l'assistance que le CHU a commencé à fonctionner avec 29 hospitalo-universitaires en 2013 avant d'enregistrer un saut deux années plus tard avec le recrutement de 95 maîtres-assistants.

De même pour les résidents qui sont passés à 81 en 2016 alors qu'ils étaient 34 en 2014. Ceci alors que les professeurs sont passés à 12 en 2016 alors qu'ils étaient 2 en 2013. Le directeur du CHU a fait observer qu'il faut mettre les moyens pour garder, voire étoffer ces personnels spécialisés et qualifiés.

Le président de la commission de la santé a parlé de maillage des structures hospitalières et extrahospitalières sans aucune cohésion dans la prise en charge du patient.

Il a souligné qu'en dépit de la compétence dont jouissent les personnels, le secteur fait face à de nombreuses lacunes : un parc automobile vétuste, des locaux exigus, un manque de moyens, délabrement des infrastructures, manque de moyens matériels, de produits, etc. Il a plaidé pour des mesures rapides pour y remédier, surtout à travers les différentes structures hospitalières implantées à travers les localités de la wilaya.


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