Cinq soldats morts en martyrs



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L’élimination par les unités de l’Anp d’un groupe de 14 terroristes, sur le point de passer à l’action pour rallonger la liste des familles endeuillées par leurs actes criminels, n’a pas été sans prix. Cinq de nos valeureux soldats l’ont payé de leur vie et dix autres ont été blessés, dont trois grièvement. Ils étaient les premiers à avoir débusqué les membres de cette phalange de la mort, composée d’anciens terroristes, bien aguerris, qui ont rejoint Aqmi durant les années 2000. Si l’information sur l’élimination de 14 terroristes à Bouira a fait le tour des rédactions, celle liée à la mort héroïque de cinq soldats lors de cette opération a fait, quand à elle, le buzz sur les réseaux sociaux, suscitant une grande compassion chez les Algériens, au point que beaucoup ont appelé à un hommage national à leur mémoire. Les photos des cinq soldats, tous très jeunes, natifs de différentes régions du pays, ont fait le tour de la Toile et fait exploser le nombre des partages. Les messages de respect et de solidarité se sont multipliés tout au long de la journée du vendredi et du samedi, alors qu’hier c’est le RND qui a présenté ses condoléances officielles aux familles des soldats tués et à l’Anp. Officiellement, rien n’a filtré sur la mort de ces soldats, mais un hommage solennel leur a été rendu, hier, au siège de la 1re Région militaire, loin des flashs et des caméras des médias, avant que les dépouilles ne soient remises à leurs familles. Ils étaient parmi les premiers groupes qui avaient investi le massif forestier du sud-est de Bouira, pour resserrer l’étau sur un groupe de terroristes dont les mouvements ont été signalés par la population quelques jours auparavant. Mais rien n’indiquait au départ que le nombre des terroristes pouvait être de 15. Le premier dispositif militaire a été déployé en début de la semaine dernière autour du périmètre d’une supposée cache, bien aménagée, entre Chréa et Thamalhahth, qui donne accès aux communes de Laâdjiba, Ahnif, Ighzer, Ouled Rached, ou encore, à Bachloul, à l’est de la wilaya de Bouira. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Face à l’avancée des militaires, un groupe de terroristes tente de se frayer une sortie, mardi matin, du côté de Laâdjiba couverte par un immense brouillard. L’accrochage est violent. Armés notamment de kalachnikov et de grenades, ils arrivent à toucher les premiers rangs des soldats qui comptent leurs premiers blessés puis leurs morts. Des renforts, appuyés par des moyens aéroportés, arrivent sur les lieux pour tenter de boucler cet immense massif forestier qui donne accès à plusieurs wilayas dont Bordj Bou Arréridj, Béjaïa, M’sila, Tizi Ouzou, Alger. Aucun répit ne leur est laissé. La traque s’intensifie avec l’aide de centaines de militaires mobilisés depuis près d’une semaine dans la région. Durant la nuit de mercredi à jeudi, les derniers terroristes embusqués tentent leur chance. Repérés, ils se dispersent. Les échanges de feu nourris durent des heures, avant que les huit éléments du groupe ne soient éliminés et le neuvième grièvement blessé. Des sources sécuritaires évoquent un dixième terroriste, gravement atteint, actuellement en fuite. Sur les lieux, cinq pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov, trois fusils semi-automatiques Seminov et des munitions ont été récupérés, auxquels il faut ajouter cinq autres kalachnikovs, une quantité de munitions, une paire de jumelles, une plaque photovoltaïque et neuf téléphones portables saisis sur cinq de leurs acolytes abattus mardi dernier. Depuis le début de cette opération, le bilan fait état de 13 armes à feu saisies et 14 terroristes mis hors d’état de nuire. Ces derniers ont tous été identifiés, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, rendu public hier. Il s’agit pour les cinq premiers d’Ahmed El Gharbi, de son vrai nom Z. Ahmed, qui avait rallié les groupes terroristes en 2001 ; de Abdelaziz Abou Leith, de son vrai nom Mohamed Ch. Y., ayant rejoint le maquis en 2007 ; mais aussi de Nabil B., plus connu sous le sobriquet de Abou Anes Al Ouergli ; de N. Djilali alias Abou El Mouthana ; de A. Issam alias El Moundhir, qui eux sont des recrues de 2008. En ce qui concerne les 9 autres terroristes, il s’agit de Mustapha M., dit Abou Abdellah, enrôlé par le GIA en 1994 ; Abderrahmane M., connu sous le pseudonyme de Soraka, recruté en 2001 ; Adda G. dit Abou Mayssara, ayant rejoint les maquis en 2005 ; Djamel A., dit Chouaïb et Mohamed C., dit Mossaab, enrolés en 2006 ; ainsi que Abou Hamza, de son vrai nom Antar Z., recruté en 2010 ; comme Yacine M., alias Aboud Doudjana ; Mohamed Tahar K., dit Abou Yakin et Abdelghani H., dit Bilel. Selon des sources sécuritaires, il s’agirait d’un groupe lié à Aqmi que dirige Droudkel, dont la majorité des membres ne sont pas de la région. «Il est probable qu’ils se soient regroupés pour commettre un attentat dans cette région. La phalange de Jund El Khilafah, affiliée à Daech, a vu une grande partie de ses membres décimée après l’opération militaire menée début 2014 dans la région. Le reste s’est déplacé ailleurs, probablement à l’est du pays. Seuls les résidus d’Aqmi continuent à sévir, mais sporadiquement. Ils ont eu aussi des difficultés à passer à l’action en raison de la pression que leur font subir les forces de sécurité sur le terrain», nous dit-on. Ce qui est important à préciser, c’est que l’armement récupéré sur les terroristes n’est pas neuf. «Il s’agit surtout de kalachnikov, de Seminov subtilisés lors des attentats contre les forces de sécurité. Cela veut dire tout simplement qu’ils n’ont pas reçu d’armes neuves du sud du pays. Le maillage sécuritaire imposé par les unités de l’Anp semble donner de bons résultats», expliquent nos interlocuteurs.


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