Hadjar gèle le Cnes



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La note ministérielle ne fait, cependant, aucune référence à l’agression dont ont été victimes des enseignants de l’université d’Alger 3 qui tenaient, jeudi dernier, l’assemblée élective du bureau du Cnes. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vient de geler les activités des deux ailes du Conseil national des enseignants du supérieur de l’université (Cnes). Une note émanant hier du département de Hadjar adressée aux recteurs et doyens des universités pour application, dont El Watan détient une copie, se réfère à une correspondance du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale du 16 février, qui fait état du non-respect des procédures réglementaires dans l’organisation des congrès des deux ailes du syndicat. La correspondance du ministère du Travail souligne que le congrès organisé à Constantine les 8, 9 et 10 décembre 2016 a abouti à l’élection d’un bureau national présidé par Abdelhafid Malit, et un autre les 12 et 13 janvier 2017 ayant abouti à l’élection d’un autre bureau national et un coordinateur national, Abdelmalek Azzi. Le conflit autour de la légitimité de la direction du Cnes est donc présenté comme seule motivation du gel des activités de ce syndicat par le ministère de l’Enseignement supérieur qui «invite» les deux ailes en conflit à «régulariser leur situation» et l’élection d’une «nouvelle direction légitime» pour pouvoir reprendre leurs activités au niveau des établissements du secteur. La note ne fait cependant aucune référence à l’agression dont ont été victimes des enseignants de l’université d’Alger 3 qui tenaient jeudi dernier l’assemblée élective du bureau du Cnes et qui suscite un climat de tension au niveau des différentes facultés de cette université. Une centaine d’enseignants, qui se revendiquent du collectif autonome des enseignants de l’université d’Alger 3, ont tenu hier une assemblée générale à la faculté des sciences politiques. Les enseignants tiennent pour responsables la direction de la faculté des sciences politiques et le rectorat de l’université dans «la défaillance» ayant engendré des blessés parmi les enseignants et qui constitue «un précédent grave» dans le secteur. L’adhésion à l’appel à la grève au lendemain de l’agression des enseignant a d’ailleurs été massive, hier au niveau de cette faculté, avec 80% de suivi, selon les enseignants. Dès l’annonce du gel du Cnes, le collectif autonome des enseignants a appelé à une grève de trois jours renouvelable à laquelle a adhéré «pratiquement la majorité des enseignants toutes couleurs syndicales confondues», selon des représentants de l’UGTA et du Cnes présents sur place. Les enseignants, approchés hier par El Watan, dénoncent «la gravité de la situation dans l’université». L’agression qui a ciblé des enseignants, affiliés à un syndicat, mais aussi d’autres qui étaient simplement en train de prendre un café au distributeur ou passer à côté de l’amphi, reflète «le mépris vis-à-vis de l’enseignant universitaire». Ceux qui étaient présents à l’assemblée générale estiment que «l’atteinte à la dignité dont ont fait l’objet ces enseignants ne doit pas être passée sous silence». Les enseignants dénoncent également le fait que les projecteurs soient braqués sur le conflit du Cnes, «alors qu’il y a des faits plus graves ayant atteint les enseignants dans leur dignité et dans leur intégrité physique» et appellent à «faire la lumière sur l’attaque dont ont fait l’objet les enseignants». Le collectif salue l’esprit de solidarité exprimé par les étudiants qui se sont mobilisés hier pour sécuriser la rencontre des enseignants qui craignaient la répétition des événements du 16 février. Le Recteur de l’université d’Alger 3 : «Des individus veulent faire sortir le conflit dans la rue» Le collectif autonome des enseignants déposera une plainte collective en plus des plaintes individuelles auprès de la police, ainsi que de poursuivre le mouvement de protestation jusqu’à demain et tenir une assemblée générale jeudi pour décider de la poursuite ou non de l’action de protestation. Le docteur Rabah Chriet, recteur de l’université d’Alger 3, rencontré hier par El Watan, déplore le fait «qu’une rencontre non autorisée des représentants du Cnes ait dégénéré et donné lieu à des escarmouches». Pour le recteur, l’agression dénoncée par les enseignants «résulte du conflit entre les deux ailes du Cnes qui ne détiennent pas (les deux ailes) la conformité auprès des services du ministère du Travail». Tout en tenant l’aile du Cnes présidée par Abdelmalek Azzi pour responsable des événements du 16 février, le recteur de l’université d’Alger 3 rassure les enseignants quant à l’ouverture d’une enquête et la prise de mesures administratives dès que les commanditaires de ces «dérapages» seront identifiés. Pour le recteur, ces «individus veulent faire sortir le conflit de représentativité du Cnes dans la rue». Concernant les accusations du Cnes quant aux «irrégularités» dans l’organisation des concours de mastère et de doctorat, le recteur souligne qu’une commission d’enquête a été mise en place dès la réception de la requête du syndicat, il y a une quinzaine de jours. Des mesures seront prises dès l’annonce des résultats, a promis le Dr Chriet.  


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