Le groupe Echorouk parle d’une prise d’otage

la journaliste Samira Mouaki affirme être « irakienne chiite » avant de se rétracter



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« Je reste en Irak. Je ne vais plus retourner en Algérie. Je ne suis pas sunnite », a déclaré la journaliste algérienne Samira Mouaki dans une nouvelle vidéo postée sur Youtube. « Mon grand-père est El Hussein. Et vous connaissez qui est El Hussein, il est chiite. Cela suffit.  », a-t-elle ajouté.

El Hussein Ibn Ali est considéré comme l’un des douze imams du chiisme. La journaliste, qui apparaît affaiblie, est interrogée par un homme : « Vous êtes donc une irakienne chiite ? ». La journaliste répond : « Oui, c’est une fierté pour moi. Je suis la fille d’El Hussein ».

Elle a ensuite critiqué ses frères venus s’enquérir sur sa situation. « Leur visite est négative. Je leur demande de retourner en Algérie. Leur présence ici n’a aucun intérêt et je ne vais pas les rencontrer », a-t-elle dit.

Cette vidéo suscite la polémique sur les réseaux sociaux. La journaliste, qui a été blessée à la tête par un sniper alors qu’elle couvrait la bataille de Mossoul en Irak le 13 février dernier,  a posté, ce mardi 28 février, une seconde vidéo pour revendiquer son algérianité. « Je vis loin de l’Algérie mais mon amour et mon honneur sont en Algérie. Je m’excuse si j’ai commis une erreur mais je vais vous dire une chose : Samira ne peut être qu’algérienne. On se verra en Algérie », a-t-elle déclaré sans évoquer l’appartenance religieuse. 

Inquiétude à Echorouk TV

La direction du groupe Echourouk TV s’est dit inquiète par la situation de Samira Mouaki. « La journaliste ne semble pas avoir repris toutes ses capacités psychologiques et mentales après ses blessures. Nous pensons qu’elle est prise en otage actuellement. Nous avons envoyé des journalistes en Irak qui n’ont pas pu lui parler à l’hôpital. Elle était tout le temps endormie, comme droguée. Dans la vidéo, elle apparaissait subir un véritable interrogatoire. Quel était l’intérêt de lui faire dire qu’elle est chiite ? », s’est interrogé Rachid Fodil, directeur général adjoint du groupe Echourouk, contacté par TSA.

La journaliste pourrait, selon lui, faire l’objet d’une exploitation médiatique et politique. « Nous lançons un appel aux autorités irakiennes pour qu’elles prennent leurs responsabilités dans cette affaire. Il est humainement et moralement inacceptable qu’une journaliste affaiblie soit exploitée de cette manière. La priorité, pour nous, est de rapatrier Samira Mouaki en passant par les canaux diplomatiques. Nous voulons qu’elle rentre en Algérie où elle peut recevoir tous les traitements médicaux nécessaires », a ajouté Rachid Fodil, en confirmant que la journaliste a présenté sa démission en décembre 2016.

« Elle ne nous a rien envoyé mais a annoncé cette démission sur les réseaux sociaux.  Elle est partie en Irak pour une mission de 15 jours. Elle a refusé de rentrer après cette période. Elle nous a envoyé des reportages déséquilibrés que nous n’avons pas diffusés. Mais, lorsqu’elle a été blessée, nous nous sommes solidarisés avec elle. C’était un devoir pour nous. Nous ne pouvions pas la laisser seule », a-t-il précisé. 

“Embedded” avec Al Hachd al chaâbi

Selon Zineb Ben Zita, ex-responsable du service Reportages à Echourouk TV, Samira Mouaki défendait les thèses des Al Hachd al châabi, les forces de mobilisation populaire à majorité chiite, créées en 2014. « J’étais en reportage du côté kurde et elle était aux côtés des membres d’Al Hachd al Chaabi. Elle portait la tenue verte du service communication d’El Hachd et disait qu’elle voulait mourir en martyr en Irak. Je pense que cela ne cadre pas avec son métier de journaliste », a regretté Zineb Ben Zita, en souhaitant que Samira Mouaki revienne en Algérie.

Dans une précédente interview à WK News, la chaîne d’Al Hachd al chaâbi, Samira Mouaki a confié qu’elle refusait de parler de « milices chiites » à propos de ces forces.  « Je ne devais pas impliquer ma chaîne ou mon pays. Je devais dire que El Hachd sont des milices pour continuer à couvrir les batailles. Aussi, ai-je décidé de déposer, avec fierté, ma démission. Aujourd’hui, je dis que je participe à toutes les batailles et à tous actes héroïques d’El Hachd Chaabi. Je vois qu’ils n’ont pas peur d’affronter la mort », a-t-elle déclaré avant d’ajouter : « En Algérie, ils ont dit que Al Hachd Al Châabi sont des forces criminelles et que je n’aurais pas dû couvrir leurs activités. J’ai essayé de les convaincre que les membres d’El Hachd ne sont ni sunnites ni chiites ni chrétiens mais irakiens. En Algérie, comme d’autres pays, on considère El Hachd comme milices chiites qui tuent et font déplacer les sunnites. Prononcer le mot El Hachd est considéré comme un crime en Algérie. Je suis venue pour prouver le contraire ». Selon elle, les rumeurs sur Al Hachd Al Châabi émanent de Daech.


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