Pour un député issu de l’émigration algérienne au Canada



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En visite au Canada la semaine dernière, le député FFS de l’émigration pour la zone 4, Belkacem Amarouche revient pour El Watan sur les objectifs de son déplacement au pays de la feuille d’érable. Il a fait le déplacement au Canada en compagnie de Madjid Rouar, secrétaire national chargé du pôle des relations internationales du Front des forces socialistes.   Quel est le but de la visite au Canada ? D’abord c’est un devoir de revenir sur la zone dont je suis le parlementaire.  J’ai promis lors de ma première visite en 2013 que je reviendrais au Canada avant la fin de mon mandat. Et je reviens aussi dans un autre cadre avec mon camarade Madjid Rouar chargé du pôle des relations internationales qui est là pour mettre des pistes pour un redéploiement du parti à l’étranger avec nos militants et sympathisants. Vous venez aussi en préparation des élections… Nous sommes ici pour, entre autres, expliquer la participation du FFS à ces élections, son approche.  C’est le moment aussi de faire un bilan de cette mandature.  Et c’est une première qu’un parlementaire élu à l’étranger fasse un bilan. Pour nous, cette élection n’implique pas la logique arithmétique mais c’est surtout de continuer dans cet élan et de créer des dynamiques citoyennes autour de la reconstruction du consensus national. L’élection est une opportunité pour que le FFS se redéploye un peu plus et profite des différentes tribunes et des espaces qui lui seront offerts durant la campagne électorale et même cette précampagne. Je lance un appel à nos compatriote de s’inscrire sur les listes électorales et peser vraiment sur cette élection. Lors de votre dernière visite, la rencontre était ouverte au public ? Pourquoi pas cette fois-ci ? Il faut d’abord travailler au niveau interne. Échanger avec la base sur les meilleures méthodes à adopter pour la campagne électorale surtout pour cette zone 4 qui est la plus grande circonscription électorale. Comment se fera le choix des candidats et est-ce que vous allez vous représenter ? Je suis candidat à la candidature. C’est la commission nationale qui statuera sur les candidatures, pas uniquement à l’étranger. La liste est centralisée et ouverte à tous les militants et même des sympathisants et des concitoyens qui sont proches du programme du FFS et qui peuvent être des acteurs fédérateurs pour le projet du FFS autour de la reconstruction du consensus national. Avez-vous une idée sur le nombre d’électeur dans votre zone qui couvre l’Europe hors France, les Amériques ? Il faut dire les vérités comme elles sont. Le pouvoir actuel ne nous a pas instruits d’un chiffre réel et exact et ceci pose problème concernant les préparatifs. Nous n’avons pas toutes les données en main. Ca implique même les résultats de 2012.   C’est notre droit de connaître les résultats pays par pays pas uniquement la zone et c’est ce que nous avions demandé à la dernière élection législative. C’est notre droit de connaître le nombre d’Algériens dans chaque Etat et le nombre d’électeurs. C’est plus que nécessaire. Mais bien sûr et évidemment pour le pouvoir algérien ces données sont un secret d’Etat alors que c’est un droit absolu pour chaque Algérienne et Algérien et pas uniquement les partis politiques. Vous avez certainement quelques chiffres… Au Canada 83 000, en Belgique 35 000, en Espagne 60 000, 65 000 au Royaume-Un. Il y a aussi l’Italie et l’Australie. Ceci pour les grandes agglomérations pour lesquelles il y a un potentiel électoral énorme. Dans les autres pays, on trouve entre 3 000 et 4 000. On se retrouve globalement avec plus de 600 000 électeurs. Vous représentez le Canada mais vous vivez en Belgique ? Historiquement, en dehors de la France, la plupart des parlementaires de l’émigration viennent de Belgique.  Il ne faut pas oublier que le découpage était différent et n’incluait pas les Amériques. Ca s’explique par la mobilisation citoyenne et des considérations géographiques. La Belgique est un petit pays et les gens peuvent se déplacer facilement. Il y a cinq centres de vote. C’est plus difficile dans d’autres pays. Par exemple au Royaume-Uni, quelqu’un qui vit à Dublin, il est obligé de passer la nuit à Londres pour voter. Il y a aussi la culture du vote qui est obligatoire en Belgique donc les gens  n’ont pas intégré que le vote algérien est un droit. Dans le cas du Canada, il y a aussi une autre contrainte. Les autorités canadiennes interdisent à l’Etat algérien de louer d’autres lieux que les enceintes diplomatiques et consulaires pour organiser l’élection. En 2012, le taux de participation en Belgique était de 21%, le plus haut taux de la zone ce qui a aidé à donner le taux de participation de 14% à l’émigration. Il ne serait pas plus intéressant de changer le découpage pour avoir un député issu du Canada ? Je l’ai dit lors de ma première visite. C’est la preuve que le pouvoir en place a fait toujours des lois qui sont déphasées et qui ne sont pas harmonieuses avec la réalité. La zone que je couvre est intercontinentale. Il faut un budget de l’ONU pour pouvoir la parcourir. L’expérience tunisienne est à méditer. Ils ont 19 députés à l’émigration. Là où il y a une grande communauté il crée un poste de député ou  plus. Quels sont les problèmes auxquels font face les électeurs de votre zone ? Au-delà des problèmes consulaires (passeport et autres) pour lesquels je suis intervenu, il faut retravailler les conventions sociales avec les pays d’accueil. Nous en avons que cinq pays dont la Belgique, la France et la Tunisie. Mais nous n’en avons pas avec le Canada. Il y a aussi la question des retraites, la reconnaissance des diplômes…


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