Taux d’intégration de Renault Algérie

qui croire ?



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Le 26 novembre dernier, Renault Algérie production fêtait son deuxième anniversaire en fanfare. Dans la foulée, l’usine algérienne du constructeur français annonçait fièrement dans un communiqué avoir atteint un taux d’intégration de 30% pour son usine de Oued Tlelat où sont assemblés les véhicules Renault Symbol et Dacia Sandero.

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Ce taux signifie qu’un tiers des composants des deux modèles qui sortent de cette usine sont fabriqués en Algérie. Cette grande performance industrielle réalisée deux ans seulement après le démarrage de l’usine devait logiquement se traduire par une baisse des prix des véhicules « made in algeria ». En effet, produire localement suppose des coûts en baisse. Ce qui n’a pas été le cas. Les prix des véhicules Renault ont même augmenté.

Cette annonce aurait également due être saluée par les autorités algériennes, à leur tête le ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, si prompt à vanter les mérites de sa politique industrielle. Mais le gouvernement n’avait pas réagi.

Visiblement, Bouchouareb n’a pas été tenu au courant du taux d’intégration atteint par l’usine Renault de Oued Tlelat. Ce dimanche, le ministre de l’Industrie et des Mines a, en effet, annoncé son propre chiffre, largement inférieur à celui de Renault. « L’usine Renault a dépassé un taux d’intégration de 20% alors qu’il a démarré à moins de 10 », a-t-il répété ce dimanche matin sur les ondes de la Chaîne III, avec un ton plutôt optimiste, pour défendre sa politique industrielle dans le secteur de l’automobile.

Un écart de 10% entre le chiffre de Renault et celui de Bouchouareb n’est pas anodin. Mais il illustre bien les errements de la « politique industrielle du gouvernement ».


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