Les indicateurs économiques de l’Algérie continuent de se dégrader, le FMI préconise de nouvelles mesures



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L’Algérie fait face à une situation économique difficile, estime le FMI dans ses conclusions publiées lundi 20 mars à l’issue d’une mission de consultation en Algérie.

« L’activité économique a été globalement résiliente, mais la croissance s’est ralentie dans le secteur hors hydrocarbures sous l’effet de la réduction des dépenses et est estimée à 3,4 % pour 2016. Le taux d’inflation est passé de 4,8 % en 2015 à 6,4 % en 2016 et se chiffrait à 8,1 %, en glissement annuel, en janvier 2017. Le taux de chômage s’est accru à 10,5 % en septembre 2016 et reste particulièrement élevé chez les jeunes (26,7 %) et les femmes (20,1 %) », constate le FMI.

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Face à la crise, les autorités algériennes ont pris un certain nombre de mesures. Mais, avertit le FMI, « le redressement des finances publiques devra s’inscrire dans la durée, car les cours du pétrole devraient rester bas et les réserves d’hydrocarbures ne sont pas inépuisables » avant d’énumérer une série de recommandations : « l’élargissement de l’assiette fiscale, grâce notamment à l’amélioration du recouvrement de l’impôt et à la rationalisation des exonérations fiscales ; la maîtrise des dépenses courantes ; le remplacement progressif des subventions à l’énergie, qui sont coûteuses et bénéficient surtout aux ménages aisés, par un soutien direct aux personnes les plus défavorisées… ».

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Endettement extérieur et privatisation

Comme les précédentes années, le FMI recommande également « d’améliorer le climat des affaires et l’accès au crédit, de renforcer la gouvernance et la transparence, de rendre le marché du travail plus efficace, de veiller à ce que les compétences acquises grâce au système éducatif et recherchées par les étudiants correspondent aux besoins des employeurs… ». « Il convient d’agir sans tarder, car il faut un certain temps pour que les réformes structurelles produisent leurs effets », avertit le Fonds.

Toutefois, le FMI met en garde contre une réduction trop brutale des déficits pour éviter le risque « d’un très fort ralentissement de la croissance ». Il recommande un redressement « un peu plus progressif » des finances publiques. « Étant donné le niveau relativement bas de la dette publique, l’Algérie pourrait se permettre d’engager un redressement un peu plus progressif des finances publiques que ne le prévoit le budget à moyen terme actuel, en prenant en considération une gamme plus large d’options de financement, y compris les emprunts extérieurs et la cession d’actifs publics ».

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Valeur du dinar et marché parallèle

Sur le plan monétaire, le FMI recommande « la poursuite des efforts en vue d’aligner le dinar sur la situation fondamentale de l’économie, combinée à des mesures visant à la résorption du marché des changes parallèle » qui « favoriserait l’ajustement budgétaire et extérieur ». Comprendre : le dinar est surévalué et la Banque d’Algérie doit poursuivre sa politique de dévaluation de la monnaie.

La Banque d’Algérie « devra être prête à resserrer la politique monétaire, au vu des tensions inflationnistes croissantes », ajoute le FMI. « D’après des données préliminaires, le secteur bancaire est dans l’ensemble bien capitalisé et rentable, mais le choc pétrolier a accru les risques de liquidité, de taux d’intérêt et de crédit », poursuit le FMI.

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