Tebboune confirme le gel des importations

« On ne peut pas protéger l’économie nationale en faisant de l’Algérie une poubelle »



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Abdelmadjid Tebboune, ministre du Commerce par intérim, a confirmé, ce jeudi 23 mars, l’envoi d’une note aux banques pour ne pas autoriser les domiciliations pour les opérateurs dont les licences d’importation sont arrivées à terme, comme révélé mercredi par TSA.

« Nous avons dit aux banques que les licences et les autorisations d’importation de 2016 sont arrivées à échéance. Les produits de première nécessité, le sucre, l’huile, le café, le thé, les légumes secs, les céréales ne sont pas concernés. On continue donc à importer avec les anciennes licences jusqu’à délivrance des nouvelles (…) On ne privera l’Algérien d’aucun produit », a-t-il déclaré sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.

« Rien n’est à l’arrêt. Les licences et les autorisations qui ont été données en 2016 sont arrivées à échéance. Et nous sommes à la fin du premier trimestre 2017 et ça continue à venir. Au final, au lieu de réduire la facture d’importation, on va la doubler puisqu’il y a 2016 et 2017 », a-t-il ajouté précisant qu’aucun produit n’est interdit à l’importation.

Selon lui, les intrants n’ont pas été bloqués. « On n’arrête aucune usine, aucun produit de première nécessité. Mais nous contrôlons la qualité, les prix et les quantités », a-t-il appuyé.

Les licences d’importations introduites par le gouvernement sont, selon lui, de la régulation pure et simple. « À un moment donné, tout le monde importait n’importe quoi. Pour les produits phytosanitaires, on ne savait pas ce qui était importé en qualité et en quantité. Sans faire de la caricature, un pays qui a un déficit de 17 milliards de dollars dans sa balance commerciale a-t-il le droit de laisser les gens importer du de chewing-gum pour une valeur annuelle de 18 millions de dollars ? A-t-il le droit de laisser importer pour 200 millions de dollars de ketchup, de la mayonnaise, de la sauce préparée alors que cela peut être fait par les Algériens ? Avec ces futilités que sont les biscuits, les chocolats et je ne sais pas quoi, 7,8 milliards de dollars ont été dépensés pour les importations en 2016 », a-t-il noté invitant les chocolatiers étrangers à venir investir en Algérie.

Il a indiqué que l’importation de la banane coûte en valeur 180 millions de dollars annuellement. « On importe du plastique. Je ne parle pas de la matière première, des intrants. Je parle de ce qui est produits finis. Nous sommes un pays de pâtes alimentaires de bonne qualité. Malgré cela, on a importé pour 11 millions de dollars de pâtes alimentaires, 65 millions de dollars de ketchups et sauces, 35 millions de dollars de shampoing, 30 millions de dollars de biscuits, 10 millions de dollars d’olives », a-t-il détaillé.

Il a précisé que des biscuiteries algériennes exportent leurs produits vers l’Europe. « Et on les inonde avec des produits douteux dont on ne sait pas d’où ils viennent et comment ils sont composés. Les produits importés n’étaient pas soumis à autorisation. Nous sommes allés vers un libéralisme ultra-orthodoxe, sans moyen de contrôle. Et là, on attend que le pétrole monte comme on attend le croissant du Ramadan. Faisons des économies sur ce que nous avons », a préconisé le ministre.

Il a annoncé que son département a éliminé trois ou quatre importateurs de bananes « parce qu’ils sont des fraudeurs ». « Maintenant, c’est de la transparence. Il y a des critères qui sont arrêtés par une commission, pas par le ministre du Commerce. Une commission où tous les ministères sont représentés. Si 200 importateurs de bananes répondent à ces critères, ils sont les bienvenus », a souligné M. Tebboune.

« L’Algérie ouverte aux quatre vents »

L’action du gouvernement est réfléchie, selon lui. « Elle est gouvernementale. Elle s’inscrit directement dans la sauvegarde de l’intérêt et de l’indépendance nationales. Il s’agit de rééquilibrer la balance de paiements. En 2016, nous avons enregistré un déficit de la balance commerciale de plus de 17 milliards de dollars. C’est énorme. C’est le budget de plusieurs pays de notre continent. Ce déficit, il faut bien le payer par des réserves de changes », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Les réserves de changes ne sont pas faites pour les importations débridées qui ne servent ni l’économie, ni le citoyen ».

L’Algérie est entrée, selon lui, dans une nouvelle politique de croissance qui signifie l’augmentation et l’encouragement de la production nationale en vue de satisfaire les besoins nationaux et exporter. « On ne peut pas protéger l’économie nationale en laissant l’Algérie ouverte aux quatre vents, en faisant de l’Algérie une poubelle, en important de la pacotille, des produits de 7e et de 8e nécessité. Ensuite, il faut protéger la santé du citoyen. Tout le monde a vu ce qui se passe. Il y a des maladies qui apparaissent, les maladies de la peau. On importe des cosmétiques de n’importe où, de Syrie, de pays qui n’en produisent pas. L’origine est inconnue, il n’y a pas d’analyse chimique. C’est tout cela que nous voulons reprendre », a-t-il dit.


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