L’Algérie dernière au Maghreb



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Dans son dernier rapport de septembre 2016, l’Organisation internationale des migrations (OIM) révèle qu’en 2013, le nombre de migrants vivant dans les 22 pays arabes a atteint 30 308 131, soit le double de celui enregistré en 1990 et arrêté à 14 848 583. Ce qui représente 8,24% de la population de cette région, contre 6,5% en 1990. Ces derniers se concentrent particulièrement dans les pays du Golfe et au Moyen-Orient. Les femmes ne représentent que 32%, avec un nombre de 9 667 152. La majorité des émigrés, soit 11,5 millions, proviennent des pays arabes, 3,2 millions du Bengladesh, 6,2 millions de l’Inde et 1,8 million des Philippines. Ce flux est passé de 4 042 000 entre de 1990-1995, à 7 404 355 entre 2005-2010. Le rapport de l’OIM précise qu’en raison des chamboulements qu’a connus cette partie du monde entre 1990 et 2010, des changements profonds ont été constatés. Le taux de migrants d’origine arabe qui avait connu une hausse entre 1995-2000, en passant de 66% à 74%, a chuté considérablement pour atteindre 36% entre 2000-2005, et 21% en 2010. Ainsi, des pays comme la Jordanie, le Soudan, le Liban et le Yémen ont connu un flux massif de migrants arabes entre 1990-1995 en raison de la première guerre du Golfe, alors que la Syrie a été une destination importante pour ces derniers entre 2000-2005. Quant aux Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Qatar, ils n’ont été la destination des migrants arabes que durant les années 2005-2010, conséquence de l’invasion des troupes américaines de l’Irak (2003). L’OIM note que les pays du Golfe occupent la 3e position des pays récepteurs de main-d’œuvre après l’Amérique du Nord et l’Europe, avec 22 357 811 migrants en 2013, soit 10% du taux de migrants dans le monde, contre 8 856 887 en 1990. L’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis occupent la 4e et la 5e positions des destinations migratoires dans le monde, avec respectivement 9 060 433 et 7 826 981 migrants. En 2013, le nombre de migrants dans les pays du Golfe représentait 45% du taux de la population locale, contre 38% en 1990. Les migrants arabes constituent 22,5% de la totalité de la population migratoire. Ils viennent d’Egypte (2 443 556), du Yémen (773 392), du Soudan (483 309), de Jordanie (398 461) et de Palestine (201 567). Les autres, soit 69,7%, viennent de cinq pays : Bengladesh (3 147 251), Inde (6 828 957), Indonésie (911 884), Pakistan (2 915 556) et Philippines (1 790 282). Plus de 5 millions de migrants maghrébins La région du Maghreb (Algérie-Tunisie-Maroc) comptait 5 458 073 d’émigrés en 2013, soit 6,1% de la population globale, contre 3 334 922 en 1990, soit 5,1% de la population. Chacun des trois pays a vu le nombre de ses émigrés s’envoler en un peu plus de 20 ans. Le premier pays pourvoyeur de migrants reste le Maroc avec 2 854 502 de Marocains vivant l’étranger (soit 8,6% de sa population) en 2013, suivi de l’Algérie avec 1 716 202 (4,5% de sa population), de la Tunisie, avec 612 643 (5,9% de sa population), et de la Libye avec 142 192 (2,3% de sa population). La première destination de ces flux est la France où vivent 2 702 348 d’entre eux, suivie de l’Espagne avec 808 464 migrants, de l’Italie avec 603 925 migrants, d’Israël avec 253 968 migrants, de la Hollande avec 182 938 migrants, des pays arabes avec 236 666 migrants et d’autres pays du monde avec 688 400 migrants. L’on remarque que la destination Israël n’est pas aussi importante dans cette région du monde arabe, puisque ni les migrants moyen-orientaux ni ceux du Golfe ne la privilégient. Selon le rapport de l’OIM, le nombre de migrants maghrébins qui arrivent en France et en Espagne a connu, en l’espace de dix ans, une hausse importante. Il est passé de 151 799 à 280 536 de 1995 à 2000, et de 247 350 à 328 960 de 2000 à 2005. Parallèlement, un flux massif de migrants maghrébins a été observé vers l’Italie. Le nombre de migrants qui ont rejoint ce pays du sud de l’Europe est passé de 80 257 entre 1990 et 1995 à 122 058 entre 2005 et 2010. 74,1 milliards de dollars transférés à partir des pays arabes Le flux migratoire de la main-d’œuvre de et vers les pays arabes s’est accompagné, précise le rapport de l’OIM, d’une hausse considérable de transferts financiers qui constituent une source importante de revenus pour les pays en développement ou à moyenne ressource. Ainsi, en 2012, le montant global de ces transferts opérés de et vers les pays arabes a atteint 74,1 milliards de dollars (dont 15,7% l’ont été à partir des pays du Golfe), et en 2014, le montant reçu a dépassé les 50,5 milliards de dollars. D’après le même rapport, l’Arabie Saoudite vient en 2e position parmi les pays du monde où il y a le plus de transferts financiers, avec 29,5 milliards de dollars, et les Emirats arabes à la 6e place avec 20,3 milliards de dollars. En 2012, la région arabe a été destinataire de 29% des transferts financiers émis par les pays arabes, soit 24,1 milliards de dollars, dont 16,6 milliards pour l’Egypte, alors que six pays asiatiques (Pakistan, Bengladesh, Sri Lanka, Philippines, Népal et l’Inde) ont été destinataires de 54 milliards de dollars transférés des pays arabes, dont 32,8 milliards ont été reçus par l’Inde. La part des sept premiers pays destinataires (l’Inde, l’Egypte, Pakistan, Philippines, Bengladesh, Sri Lanka et la Jordanie), de cette manne financière était de 63 milliards de dollars, soit 79% des transferts financiers de la région arabe. Dans le détail, nous apprenons que les pays du Golfe, à l’exception des Emirats, ont transféré un total de 64 milliards de dollars en 2012, dont 29,5 milliards de dollars par l’Arabie Saoudite, le Koweït 15,9 milliards de dollars, et le Qatar 10,8 milliards. L’Inde est, pour l’OIM, le plus grand bénéficiaire de ces transferts, avec 32,7 milliards de dollars, suivie de l’Egypte avec 9,9 milliards, du Pakistan avec 6,8 milliards, du Bengladesh 3,6 milliards et du Sri Lanka 3,2 milliards de dollars. Les transferts financiers de la région du Maghreb restent confus, selon l’OIM, en raison des événements que vit la Libye, la plus importante place de mouvement de fonds des migrants. Néanmoins, précise le rapport, le peu d’informations sur les transferts financiers au Maghreb montrent que plus de 98% de ces derniers sont destinés aux pays arabes, notamment l’Egypte, qui a été destinataire de 2 milliards de dollars uniquement de cette région en 2012. 50,5 milliards de dollars transférés vers les pays Arabes L’OIM note qu’en 2014 les pays arabes ont été destinataires d’un montant total de 50,5 milliards de dollars, représentant 8,7% des transferts financiers mondiaux. L’Egypte vient en 7e position des pays destinataires de ce volume financier à travers le monde, suivie du Liban à la 18e place et du Maroc à la 21e place. En 2013, ce flux financier participe à hauteur de 17% du PIB au Liban, 10,8% de celui de la Jordanie, 9,3% du PIB au Yémen et 6,6% du PIB au Maroc. En 2012, note l’OIM, 49% des flux financiers à destination des pays arabes, soit 24,1 milliards de dollars, provenaient des migrants vivants dans des pays arabes, dont l’Arabie Saoudite, avec 9,1 milliards de dollars, soit presque le double de ce que transfèrent les migrants vivant en France (5,1 milliards de dollars). Les transferts vers les pays du Golfe ont cependant régressé ces deux dernières années, en passant de 886 millions de dollars en 2013 à 658 millions en 2014. En 2012, le montant des transferts opérés à partir de la France a atteint 4,4 milliards de dollars, soit trois fois plus que ceux effectués d’’Allemagne, 1,5 milliard de dollars. En 2014, les Maghrébins ont transféré 12,1 milliards de dollars vers leurs pays. L’Algérie n’a reçu que 2,1 milliards de dollars, la Tunisie 2,4 milliards, alors que le Maroc a été destinataire de 6,8 milliards de dollars. 34,8 milliards De dollars transférés vers le Moyen-Orient… En 2014, les pays du Moyen-Orient ont été destinataires d’un montant de 34,8 milliards de dollars. L’Egypte a eu la part du lion avec 18 milliards de dollars, suivie du Liban avec 7,7 milliards de dollars et la Jordanie avec 3,8 milliards de dollars. Ces transferts, note l’OIM, ont connu, dès 2002, une hausse surprenante que l’organisation peine à expliquer. Ces fonds proviennent en majorité des pays du Golfe, de la Jordanie et de la Libye. En 2012, l’Arabie Saoudite était le premier pourvoyeur des transferts financiers vers le Moyen-Orient avec 7,5 milliards de dollars, suivie de la Jordanie avec 4,5 milliards de dollars.


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