Ouyahia présente et défend le programme du RND



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C'est un Ahmed Ouyahia apparemment heureux de se retrouver à Annaba, devant une salle archicomble où les espaces inoccupés du théâtre régionale Azzedine-Medjoubi se comptent au millimètre, dans l'après-midi de jeudi dernier, qui dira en préambule au millier de citoyens venus l'écouter : « C'est à Annaba qu'on reconnaît les vrais amis. Je viens à Annaba, la ville des martyrs, celle aussi qui a vu mourir Mohamed Boudiaf ».

Ouyahia présentera un par un les candidats de son parti aux prochaines législatives qui sont soit chef d'entreprise, industriel, professeur d'université ou avocat et qui sont issus des six daïras de la wilaya d'Annaba. « Ce sont des candidats qui, une fois élus, défendront le programme du RND « , ajoutera-t-il.

Le patron du RND pointe du doigt certains partis politiques qui soutiennent le président de la République et qui n'ont pas de programme politique : « Nous sommes avec le frère Abdelaziz Bouteflika qui constitue le symbole de l'unité et de la souveraineté nationales (…) mais à quoi sert-il d'organiser des législatives sans programme politique pour la simple raison que chaque parti doit aussi convaincre par ce qui manque « .

Ahmed Ouyahia trouve que la concorde civile prônée par Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a été bénéfique pour la simple raison que peu d'Algériens ont rejoint l'organisation criminelle Daech, « et on ne risque rien quant à leur retour massif au pays, ce qui n'était pas le cas des années 1980 où des centaines de jeunes nationaux sont revenus d'Afghanistan ».

Le leader du RND abordera l'insécurité régnante à Annaba par rapport aux années précédentes. « Je sais qu'autrefois on marchait sur la Cour de la Révolution jusqu'à 2 h du matin, qu'on se baladait sur les hauteurs de Seraïdi sans aucune crainte, mais aujourd'hui vous avez peur de ces hordes criminelles composées essentiellement de drogués ; c'est pour cela que nous devons appliquer la peine de mort pour cette catégorie (…). Il faut que la peur change de camp ».

Abordant le volet de la liberté d'expression, Ouyahia plaidera pour toutes les libertés et promettra même d'être le défenseur du secteur de l'information. « Nous sommes, dira-t-il, pour toutes les libertés et nous défendons le secteur de l'information.

Aujourd'hui nous avons 16O titres. Vive le journalisme algérien », dit-il avant de proposer une caisse gouvernementale pour venir en aide aux journalistes en difficultés. Sur le volet économique, il rappellera que son parti est contre toute forme de prêt international et félicitera Abdelaziz Bouteflika d'avoir apuré toutes les dettes internationales contractées par l'Algérie. Scoop qui verra sans doute des suites.

L'ex-chef de gouvernement révélera qu'ArcelorMittal avait proposé, pour mettre fin au complexe sidérurgique d'El-Hadjar, de le casser et de le vendre en ferraille à l'Inde. « Mais l'Etat, ajoutera, t-il, n'était pas dupe concernant le fleuron de l'industrie nationale, que nous avons réhabilité. Et pour mémoire, le complexe sidérurgique d'El-Hadjar a été construit quand un dinar algérien valait 2 dollars ».

Dans son discours de clôture, Ahmed Ouyahia parlera longuement du renouvellement d'énergie. Il indiquera que l'exploitation du gaz ou du pétrole prendra finir d'ici 20 ans.

« Mais qu'adviendra-t-il de nous, 20 ans c'est presque demain ? « , pour dire ensuite qu'il faudrait développer l'énergie solaire, l'exploitation du gaz de schiste et penser dès maintenant à diversifier notre économie tant dans le domaine agricole qu'industriel pour deux buts principaux : satisfaire nos besoins nationaux et exporter.


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