Le commandant Azzeddine charge violemment Sellal



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Le commandant Azzeddine charge violemment Abdelmalek Sellal qu’il accuse de bloquer la vente de son immeuble pour rembourser ses dettes. « Depuis près d’un an, je me trouve dans cette situation d’un citoyen qui n’a pour lui que son passé, devant le tout-puissant Premier ministre dont la voilure du pouvoir considérable étend son ombre sur l’État et la Nation », lance d’emblée l’ancien chef de la zone autonome d’Alger dans un communiqué.

« Je suis, en effet, victime d’un dahir édicté par lui pour me contester un droit que m’avaient pourtant reconnu ses prédécesseurs à la tête du pays en l’occurrence les Présidents Houari Boumediène, Chadli Bendjedid, Mohamed Boudiaf, Liamine Zeroual. Cinquante ans après, M. Sellal, décide, en vertu des pouvoirs que lui confère sa situation et son poste, que ce qui était admis par l’administration ne l’est plus », ajoute-t-il.

De quoi s’agit-il ?

À l’origine de ce différend avec le Premier ministre, un immeuble situé à la rue Hammani (ex-rue Charras) dans le centre-ville d’Alger que le commandant Azzedine affirme gérer depuis 1966. « C’est, faut-il le préciser, le seul et unique bien que je possède, hormis la chemise que je porte. Tout Alger le sait ! À commencer par l’administration, en particulier celle des impôts dont je m’acquitte avec une rigueur notariale », insiste-t-il.

En 2016, l’ancien combattant de l’ALN a tenté de le vendre pour rembourser une dette, selon lui. « Il y a quelques années, une malheureuse affaire commerciale, à laquelle j’ai associé mes amis et les meilleurs, a mal tourné et s’est soldée par un échec. Mon souci premier a été de les dédommager à hauteur de leur mise. La seule solution qui se présentait à moi était de mettre en vente l’immeuble en question », affirme-t-il.

“Anneau de Salomon du premier ministre Sellal“

En 2016, l’homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, avait d’ailleurs annoncé qu’il avait l’intention de porter plainte contre Me Ksentini et le commandant Azzedine pour « fraude et extorsion de fonds ».

Me Ksentini avait déclaré avoir effectivement rapproché les deux hommes. « Tahkout lui avait effectivement prêté 15 milliards (de centimes) par chèque. Le commandant Azzedine devait les rembourser, dans un délai d’un mois, après la vente d’un immeuble lui appartenant qui se situe à la rue Charras à Alger-Centre », avait expliqué l’avocat.

Dans son communiqué, le commandant Azzedine précise que la procédure d’acquisition a été réglée devant notaire « conformément à la réglementation et les lois en vigueur en la matière ». « Quelle ne furent ma surprise et ma déconvenue lorsque j’appris que le Premier ministre est intervenu pour bloquer l’opération avant de l’annuler purement et simplement. 50 ans après, voilà que je découvre que ce qui était régulier un demi-siècle durant ne l’est plus par un simple coup de téléphone, anneau de Salomon, du premier ministre Sellal », lâche-t-il.

« Un règne sans partage sur les Hommes et les choses »

Le commandant Azzedine déplore qu’un « Premier ministre dans notre pays règne sans partage sur les Hommes et les choses ». « Il est le chef dont les volontés sont faites sans discussion. Il puise sa force non de la légitimité populaire, puisqu’il n’est pas élu mais de la cooptation. À qui se plaindre ? La justice ? La presse ? Toutes deux dépendent de lui, il en est le patron. Se résigner ? Je ne suis pas de ceux-là ! », lâche-t-il.

L’ancien chef de la Zone autonome d’Alger rappelle la privatisation de locaux administratifs, de logements d’astreinte, des centaines d’hectares de terres « qui ont été bétonnés par des magnats de la promotion immobilière ». « On a vendu les grandes surfaces, des salles de cinéma (ont été) transformées en salle des fêtes. On a distribué des milliards de dinars qui ont été coulés pour devenir des dollars ou des euros. Ils ont voulu vendre à vil prix le pétrole aux Américains ! », dit-il.

« Je n’envisage nullement de m’installer à Neuilly »

L’homme s’interroge sur les raisons de ce blocage : « Pourquoi me refuse-t-on ce à quoi j’ai droit, alors qu’on a accordé des biens publics en dépit du droit ? Je ne demande rien de cela ». Et de supposer : « Ou alors des promesses ont été faites par M. Sellal à quelques grenouilleurs qui magouillent dans les antichambres du pouvoir ». En s’adressant au Premier ministre, le commandant rassure : « M. Sellal, je n’envisage nullement de m’installer à Neuilly ou sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, ni dans la City à Londres, ou encore à Barcelone ».

S’adressant toujours à Abdelmalek Sellal,  le commandant assène : « Vos capacités de nuisance sont incommensurables et inversement proportionnelles à mes moyens de communiquer ou de dire MA Vérité. Vous avez pour vous la presse, la télévision, que vous bâillonnez par toutes sortes de pressions. Chantage à la pub, descentes fiscales, de votre garde prétorienne, dès que le doigt s’éloigne un tant soit peu de la couture ».

Le commandant Azzedine assure qu’il ne va pas se taire. « Je ne plierai pas. Je prends à témoin l’Algérie, son peuple et ses martyrs dont j’ai enterré de mes mains parmi les plus valeureux et les plus braves. Et je répéterai jusqu’à dernier souffle : ‘Sellal est mon assassin’ ! », conclut-il.


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